Allergie aux pollens : "On a l'impression que d'année en année c'est de plus en plus exceptionnel", constate le président du syndicat des allergologues

Plus des trois quarts de la France ont atteint en ce début d'année le seuil maximal de risque d'allergie aux pollens.
Article rédigé par franceinfo
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Illustration allergie au pollen. (MATHIEU HERDUIN / MAXPPP)

"C'est exceptionnel mais on a l'impression que d'année en année c'est de plus en plus exceptionnel", constate Edouard Sève, médecin allergologue à Fontainebleau et président du syndicat des allergologues, invité sur franceinfo. Avec le temps printanier, le risque d'allergie est élevé dans la plupart des départements français, plus des trois quart du pays sont concernés, selon le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA).

"Cette année on a eu les premiers pollens à Noël, il suffit qu'il fasse au moins cinq degrés pour que les pollens de noisetier commencent à arriver", explique l'allergologue qui constate désormais la présence de pollens quasiment tout au long de l'année. "Les pollens d'arbres commencent, en théorie, fin février mais cette année ils ont débuté en janvier. Ça s'arrête en mai, après ce sont les graminés et on a vu qu'ils terminaient en octobre". Il souligne également la présence des pollens de cyprès qui peuvent arriver très tôt, "au mois de novembre, dans le sud de la France".

Le nombre de personnes allergiques en France est en hausse. "Il y a environ 40 ans on notait 2% à 3% de la population qui était allergique, actuellement on est plutôt à 25% voire plus et on estime qu'en 2050 ce sera peut-être 50%", explique Edouard Sève. Il lie cette hausse à la pollution, la génétique, les perturbateurs endocriniens. L'allergologue préconise, dans les gestes du quotidien, de rester chez soi aux environs de midi, moment du pic de pollens, de se rincer les cheveux le soir pour éviter d'en garder et d'être gêné la nuit, d'utiliser les masques qui nous restent de la pandémie de Covid-19 pour jardiner et d'éviter de faire sécher le linge dehors.

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