Cet article date de plus de cinq ans.

Cancers pédiatriques : l'école privée de Loire-Atlantique analysée pendant l'été reste ouverte à la rentrée

Selon l'Agence régionale de santé des Pays de la Loire, "il n'y a pas de risques qui dépassent les valeurs de références".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le siège de l'ARS Pays de la Loire, le 21 mai 2019, à Nantes.  (MAXPPP)

L'école privée de Sainte-Pazanne (Loire-Atlantique), où des parents ont alerté les autorités sur une série de cancers pédiatriques, ouvrira normalement à la rentrée après une série d'analyses durant l'été, a appris l'AFP jeudi 29 août à l'issue d'une réunion à l'Agence régionale de santé (ARS) des Pays de la Loire. 

"Il n'y a pas de risques qui dépassent les valeurs de références en l'état des connaissances actuelles", a garanti Nicolas Durand, directeur général adjoint de l'ARS des Pays de la Loire. "On a mesuré des concentrations de radon [un gaz radioactif d'origine naturelle] importantes", a-t-il toutefois constaté.

Et après les plus de 150 mesures et prélèvements réalisés durant l'été, "la recommandation qui a été faite, c'est de prendre immédiatement des mesures simples d'aération systématique des salles de classe", a expliqué Nicolas Durand.

"Ça ne suffit pas !"

Il s'agissait de la troisième réunion d'un comité de suivi qui se penche sur des cas de cancers pédiatriques à Sainte-Pazanne, une commune de 6 500 habitants près de Nantes. Le collectif Stop aux cancers de nos enfants dénombre 17 cas entre 2015 et 2019 à Sainte-Pazanne et dans les environs. Trois enfants sont décédés.

"On voit bien qu'il y a eu un travail de fait, beaucoup d'analyses de faites, mais honnêtement, je m'attendais à ces résultats-là, je me doutais bien qu'il n'y avait pas un danger imminent dans l'école", a réagi Johann Pailloux, un autre membre du collectif. Ces études menées, "ça ne suffit pas", a-t-il dit, estimant nécessaire d'aller plus loin dans les recherches.

"On est en train de créer des bombes dans le corps de nos enfants", a poursuivi Marie Thibaud, membre du collectif, pour laquelle cette série de cancers pédiatriques est le résultat d'un "cocktail" de facteurs qui restent à analyser et à mettre en corrélation.

Outre les analyses environnementales, l'ARS a saisi Santé publique France pour mener une enquête épidémiologique avec des questionnaires d'une cinquantaine de pages pour identifier auprès des familles des éléments communs aux enfants malades.

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.