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L'initiative du "référendum pour les animaux" a franchi le cap des 500 000 signatures

Lancée par le journaliste Hugo Clément et la navigatrice Marie Tabarly, cette initiative vise à organiser un référendum d'initiative partagée (RIP) contre la maltraitance animale. Elle doit pour cela convaincre 4,7 millions d'électeurs français.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Capture d'écran du site internet défendant l'initiative pour un référendum sur la maltraitance animale. (REFERENDUMPOURLESANIMAUX.FR)

Un mois et demi après son lancement, la campagne en vue d'organiser un référendum d'initiative partagée (RIP) contre la maltraitance animale a franchi lundi 17 août le cap des 500 000 signatures. Christophe Marie, porte-parole de la Fondation Bardot, a salué "l'engagement fort des citoyens". "C'est formidable ! On a rarement l'occasion de réunir 500 000 signataires lors de nos pétitions", a-t-il réagi auprès de l'AFP, regrettant que le compteur des parlementaires avance beaucoup moins vite, à cause de "la pression des lobbies".

Cent vingt-neuf parlementaires ont toutefois apporté leur soutien à l'initiative, baptisée "référendum pour les animaux", selon le site officiel. Six mesures phares sont retenues par ses promoteurs : sortie de l'élevage intensif, interdiction de l'élevage en cage et pour la fourrure, interdiction de la chasse à courre et traditionnelle, des spectacles d'animaux sauvages et fin de l'expérimentation animale si les alternatives existent.

"Le compteur continue de tourner inexorablement"

Le RIP permet de soumettre une proposition de loi au référendum si elle est soutenue par au moins un cinquième des membres du Parlement (185 parlementaires) et 10% des personnes inscrites sur les listes électorales (soit 4,7 millions de citoyens). Brigitte Gothière, présidente de L214, s'est réjouie que "l'été n'ait pas éteint le feu autour de cette initiative. Le compteur continue de tourner inexorablement".

Pour le journaliste Hugo Clément, à l'origine du projet lancé le 2 juillet avec notamment la navigatrice Marie Tabarly, "le combat se focalise sur le cap des 185 parlementaires". "On les laisse venir, on n'a pas de date butoir. D'ici septembre, on sera plus offensif, on ira les chercher un par un pour leur demander s'ils souhaitent ou non soutenir ce projet", a-t-il dit.

Des soutiens patronaux

Hugo Clément a obtenu le soutien de Xavier Niel, Marc Simoncini et Jacques-Antoine Granjon, trois grands patrons français. "On est à un demi-million. Il en faut 10 fois plus", a réagi auprès de l'AFP le créateur de Meetic Marc Simoncini. "Notre travail est de convaincre chaque inscrit de convaincre trois-quatre personnes autour de lui. On va se servir de nos réseaux de manière plus puissante. C'est le début d'un mouvement qui se met en marche et qui ira bien au-delà !"

Pour Xavier Niel, "le principal travail est de trouver les 185 sénateurs ou députés". Il estime "la cause juste" et espère "aboutir début septembre". Il ne restera plus ensuite qu'"à transformer le soutien des citoyens en un soutien formel conforme au texte", a fait valoir le patron de Free, qui ne se revendique pas comme "un extrémiste de la cause animale".

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