: Vidéo Réchauffement climatique : "Il faut être en mesure de bousculer nos habitudes culturelles, sociétales, médiatiques"
Tirer les billets d'avion à la loterie. C'est l'une des propositions du cabinet d'étude B&L évolution pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C.
Limiter le réchauffement à 1,5°C, c'est ce que préconise le Groupe International d'Experts sur le Climat - le GIEC - pour éviter les lourdes conséquences d'une augmentation plus élevée sur l'environnement. Pour l'ingénieur Guillaume Martin du cabinet d'étude B&L évolution, il est indispensable de prendre le problème à bras le corps en optant pour des mesures drastiques qui agiraient sur tous les secteurs, du transport au logement en passant par l'habillement. "Il faut des ruptures globales par rapport à ce qu'il se fait aujourd'hui. Il faut être en mesure de bousculer nos habitudes culturelles, sociétales, médiatiques, économiques, nos modes de vie, notre confort", explique Guillaume Martin.
Produire moins de vêtements
Parmi les propositions fortes du cabinet B&L évolution : limiter la consommation de biens. Par exemple, nous produisons par personne et par an, 30 kilogrammes de vêtement. Une consommation bien au-dessus de nos besoins, selon l'ingénieur en environnement. "Aujourd'hui on a produit tellement de vêtements, qu'on a assez de vêtements pour s'habiller une dizaine d'années", constate Guillaume Martin.
Tirer une croix sur l'avion ?
Autre champ d'action possible selon ce cabinet : celui du transport en avion. Guillaume Martin soulève entre autres l'idée de limiter les transports en avion à seulement deux voyages entre nos 18 et nos 30 ans. Autre option : tirer les billets d'avion à la loterie. "Une proposition qu'on a mise sur la table (…) c'est d'organiser une grande loterie nationale où chaque année, 500 000 personnes ont le droit de réaliser un vol transatlantique, par exemple", développe l'ingénieur.
Faire évoluer les mentalités
Au-delà des mesures, les ingénieurs du cabinet d'étude B&L évolution souhaitent contribuer à un changement des mentalités. "La plupart du temps, l'objectif, c'est la croissance économique, c'est l’enrichissement. Il va falloir construire de nouveaux indicateurs, il va falloir revoir complètement notre cadre de pensée culturelle", prévient Guillaume Martin.
Bien que les enjeux soient globaux, la France aurait, selon ce même cabinet d'étude, une place particulière dans l'échiquier mondial. "La France, en tant que pays développé, en tant que pays riche, a certainement plus d'impact en termes d'émission de gaz à effet de serre et aussi dans la capacité à proposer des solutions, à inventer un monde qui corresponde aux recommandations des scientifiques", estime Guillaume Martin.
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