Yvelines : environ trois tonnes de poissons morts repêchés dans la Seine après l'incendie d'une station d'épuration
Ces rejets ne présentent par contre "pas de risque sanitaire" pour l'homme, l'eau de la Seine n'étant "pas à usage domestique", selon cheffe la Direction régionale et interdépartementale de l'environnement et de l'énergie (DRIEE).
Plusieurs tonnes de poissons morts ont été repêchés dans la Seine. Cet incident provient de l'incendie qui a ravagé, mercredi 3 juillet, un bâtiment de la station d'épuration d'Achères (Yvelines), classée Seveso. En plus des 400 kilos ramassés dès vendredi, environ trois tonnes de poissons morts ont été recueillis par bateau samedi entre Achères et le barrage d'Andrésy, a indiqué Yann Bourbon, directeur du site du Syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne (Siaap).
Une "quantité équivalente" devrait être ramassée lundi dans un bras mort du fleuve proche du point de rejet des eaux retraitées, près de l'île d'Herblay (Val-d'Oise), a-t-il ajouté. Les poissons ont été victimes d'un manque d'oxygène après le rejet dans la Seine mercredi, entre 17h15 et 19h30, d'eaux peu retraitées. Selon Yann Bourbon, ces rejets ne présentent par contre "pas de risque sanitaire" pour l'homme, l'eau de la Seine n'étant "pas à usage domestique".
Des eaux usées traitées "partiellement"
Le site d'Achères, l'un des six du Siaap en IDF, traite en temps normal 60% des eaux usées de l'agglomération parisienne, selon Jacques Olivier, directeur général du syndicat. Aujourd'hui, seuls "40% des eaux usées d'IDF sont traitées" à Achères et sur ces 40%, "la moitié est traitée correctement, l'autre moitié, traitée partiellement, est rejetée en Seine". Les eaux usées qui ne peuvent plus être retraitées à Achères ont été redirigées vers d'autres sites du Siapp. C'est la troisième fois depuis début février 2018 qu'un incendie a lieu dans ce site sensible classé Seveso "seuil haut" en raison de risques toxiques.
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