Bourgogne-Franche-Comté : un cabinet dentaire accusé de mutilations volontaires
Un scandale sanitaire éclate en Franche-Comté : deux centres dentaires Proxidentaire ont été suspendus par l'Agence Régionale de Santé pour manquement à la qualité et à la sécurité des soins. Ces établissements sont soupçonnés d'actes de mutilation.
Un dentier qui lui fait mal et l'empêche de parler : c'est le quotidien de Romuald Aubrun, père de famille en Côte-d'Or. Suite à une rage de dents, il fait appel aux services d'un cabinet dentaire. Depuis, il dit vivre un calvaire. "Moi j'ai mes propres enfants qui me disent aujourd'hui 'tu ressembles à un singe'", souffle-t-il. Comme lui, près de 140 victimes présumées se sont regroupées en association contre le centre Proxidentaire.
Les accusés parlent de "vengeance médicale"
L'agence régionale de santé a mené sa propre enquête, et affirme que certains dentistes du cabinet sont payés en fonction du nombre d'actes. Cela aurait eu de graves conséquences sur les patients. "Les expertises conduites concluent à ce que des mutilations, des dégâts volontaires ont eu lieu sur des patients sans aucune justification médicale", résume Pierre Pribile, directeur de l'ARS de la région Bourgogne-Franche-Comté. Le cabinet en question conteste formellement ces accusations, et parle d'une vengeance dans le milieu médical.
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