Francine Leca, première femme chirurgienne cardiaque de France, est morte à l'âge de 86 ans

Elle avait fondé en 1996 l'association Mécénat Chirurgie Cardiaque, qui a permis d'opérer 5 000 enfants atteints de malformation cardiaque.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La chirurgienne Francine Leca en novembre 2014 à Paris. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Elle était devenue la première femme à devenir chirurgienne cardiaque en France. Francine Leca est morte à l'âge de 86 ans, a annoncé Mécenat Chirurgie Cardiaque, samedi 15 juin. Pionnière de la chirurgie cardiaque pédiatrique, elle avait fondé cette association en 1996, après avoir reçu la lettre désespérée d'un père iranien ne pouvant faire opérer son enfant cardiaque dans son pays. "Le cœur d'un enfant est une œuvre d'art qu'il faut réparer", aimait-elle déclarer, selon le site de Mécenat Chirurgie Cardiaque. "Si nous avons choisi d'opérer les enfants en France ou en Suisse, c'est pour leur assurer la qualité de soin irréprochable que nous souhaiterions tous pour nos propres enfants."

Francine Leca était devenue la première femme chirurgien cardiaque en France en 1971, après avoir assisté à sa première opération du cœur à l'hôpital Laennec à Paris. Une "révélation" pour l'étudiante d'alors, qui se dirigeait vers la chirurgie de la main. Elle avait décidé ensuite de se spécialiser dans la chirurgie cardiaque pédiatrique – "un monde d'hommes", se souvient Pascale Grais-Lacour, qui a travaillé durant 45 ans à ses côtés.

Mécénat Chirurgie Cardiaque a opéré 5 000 enfants atteints de malformation cardiaque dans une soixantaine de pays où les moyens manquent pour accéder à cette chirurgie coûteuse. Francine Leca était "restée proche de beaucoup de ses anciens patients qu'elle avait opéré petits. Elle disait : 'Je ne suis pas un ouvre-boîte, j'opère mes patients et je les suis'", se souvient son ancienne collaboratrice, rendant hommage à "l'écoute et à la tolérance" de cette dame de cœur.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.