Hausse du tarif de consultation des généralistes à 30 euros : "C'est à peine un rattrapage de l'inflation", regrette la Fédération des médecins de France

Pour Jean-Paul Hamon, "c'est une convention qui ne prend absolument pas en compte la désertification galopante qui gagne la France".
Article rédigé par franceinfo
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Une carte vitale et une feuille de soins. Image d'illustration. (JEAN-MARC BARRERE / HANS LUCAS)

"C'est à peine un rattrapage de l'inflation", regrette sur franceinfo vendredi 17 mai Jean-Paul Hamon, médecin généraliste et président d’honneur de la Fédération des médecins de France. Il réagit au tarif de la consultation chez le médecin généraliste qui passera à 30 euros en décembre, selon un projet d'accord finalisé ce jour par l'Assurance maladie et les syndicats de médecins libéraux. Ce projet d'accord, qui prévoit également des revalorisations pour les spécialistes et des engagements collectifs pour l'accès aux soins, doit maintenant être ratifié par un groupe suffisamment représentatif de syndicats pour entrer en vigueur.

Pour Jean-Paul Hamon, "c'est une convention qui ne prend absolument pas en compte la désertification galopante qui gagne la France" et qui ne prend pas non plus en considération le "découragement des médecins généralistes qui voient leur profession se faire démanteler". Il regrette en effet qu'on "prétende que la profession de généraliste est une succession de petits actes qui pourraient être faits par les pharmaciens, les infirmières, les kinésithérapeutes ou par téléconsultations". Une pratique qui "prospère" et qui est pourtant synonyme, selon lui, d'une "dégradation de la qualité de prise en charge des patients".

Concernant ce projet d'accord et cette hausse de la tarification des consultations, "il va y avoir un texte qui va être envoyé par la Caisse d'assurance maladie". Ce texte va ensuite être transféré "à l'ensemble des adhérents de notre syndicat, explique-t-il, et ce sont les adhérents qui vont décider". Le médecin généraliste "va voir ce que va donner ce vote" mais il assure que "la tendance est plutôt pessimiste".

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