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Classement des Samu : "On est en train de chercher les mauvais coupables", déplore le docteur Patrick Goldstein

Le Point a dévoilé qu'en 2016, 4,6 millions d'appels au Samu n'ont pas été pris en charge. 

Article rédigé par franceinfo - Édité par Thomas Pontillon
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Un brancardier du SAMU  (GILLES HALAIS / FRANCE-INFO)

"On est en train de chercher les mauvais coupables et ça c'est insupportable", a déclaré mercredi 22 août sur franceinfo le docteur Patrick Goldstein, chef du pôle de l'urgence et du Samu du Nord au CHU de Lille, premier centre en France en nombre d'appels.

En 2016, 4,6 millions d'appels téléphoniques de patients n'ont pas été pris en charge par les centres d'appels du Samu, d'après Le Point qui publie mercredi les chiffres de la base de données de la Statistique annuelle des établissements de santé (SAE) à partir des données récoltées par le ministère de la Santé auprès des hôpitaux.  

"Ces gens qui sont permanenciers, auxiliaires de régulation ou médecins régulateurs, des gens qui sont là nuit et jour pour répondre à ces appels qui sont des situations d'urgence, là, on est en train de les ostraciser et de les culpabiliser", ajoute Patrick Goldstein.

C'est tout le parcours de soin qui est à reconsidérer

Patrick Goldstein

à franceinfo

"Quand, dans un service d'urgence, on a par moment - en hiver ou en été comme c'était le cas la semaine dernière - quatre heures d'attente pour avoir accès à un médecin dans un service d'urgence, par définition ça ne va pas aller mieux au niveau du Samu et au niveau des appels du 15", poursuit le médecin.  

"Dans mon service, c'est +110% d'activité en huit ans. On a doublé l'activité. Nous avons pu bénéficier d'un renfort humain mais qui n'est pas à la hauteur. Aujourd'hui, ce qu'il nous faut inventer c'est le parcours de soins de demain. La solution elle est aux ressources humaines et aussi aux nouvelles technologies", conclut-il.

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