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Hôpital : près d'un service d'urgences sur deux a fermé au moins une fois cet été, selon une enquête de Samu-Urgences de France

"Le Smur est devenu une variable d'ajustement" pour gérer la pénurie de personnel, se désole le syndicat.
Article rédigé par Anne-Laure Dagnet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Près d'un service d'urgences sur deux a fermé au moins une fois durant l'été 2023, selon une enquête de Samu-Urgences de France (SYLVIE DUCHESNE / RADIO FRANCE)

Près d'un service d'urgences sur deux a fermé au moins une fois durant les mois de juillet et août, selon une enquête du syndicat Samu-Urgences de France publié mercredi 6 septembre. Cette enquête a été réalisée directement auprès des services d'urgences, des Samu et des Smur. 57% des services d'urgences, 92% des Samu et 54% des Smur ont répondu au syndicat. Selon cette enquête, 163 services d’urgences ont fermé au moins une fois durant l'été.

>> "La situation ne fait qu'empirer années après années", alerte le Syndicat national des professionnels infirmiers

Plus exceptionnel encore, 70% des Smur, les véhicules d'urgences et de réanimation avec, à bord, un médecin, un infirmier et un ambulancier, n'ont pas pu fonctionner en continu. Les deux tiers des départements ont été touchés par des fermetures de services de Smur. Les départements les plus touchés sont la Gironde, la Vendée, le Nord ou encore les Pyrénées-Atlantiques.

Une situation qui menace la sécurité de la population

"C'est une nouveauté", se désole Samu-Urgences de France, "le Smur est devenu une variable d'ajustement" pour gérer la pénurie de personnel. De plus, dans certains départements, les Smur ont été remplacés par une équipe paramédicale d'urgence avec seulement un infirmier spécialisé à bord. Le syndicat d'urgentistes estime que cette situation met en péril la sécurité de la population.

"Le système donne l’illusion d’avoir tenu, mais à quel prix et dans quelles conditions ?", écrit le syndicat dans un communiqué. "La dégradation de l’accès aux soins urgents en France ne peut plus se poursuivre". "Samu-Urgences de France demande des mesures structurelles de profondeur", termine-t-il.

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