MeToo à l'hôpital : "Beaucoup de sous-entendus et de propos sexuels", témoigne une ancienne soignante

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La parole des soignantes continue à se libérer puis l'apparition du #MeTooHôpital sur les réseaux sociaux. La ministre de la Santé Catherine Vautrin reçoit les professionnels du secteur lundi 6 mai, qui dénoncent un climat sexiste.
MeToo à l'hôpital : "Beaucoup de sous-entendus et de propos sexuels", témoigne une ancienne soignante La parole des soignantes continue à se libérer puis l'apparition du #MeTooHôpital sur les réseaux sociaux. La ministre de la Santé Catherine Vautrin reçoit les professionnels du secteur lundi 6 mai, qui dénoncent un climat sexiste. (franceinfo)
Article rédigé par franceinfo - J. Hélion, M. Coline, A. Guillot, P. Ritaine, S. Vincent
France Télévisions
franceinfo
La parole des soignantes continue à se libérer puis l'apparition du #MeTooHôpital sur les réseaux sociaux. La ministre de la Santé Catherine Vautrin reçoit les professionnels du secteur lundi 6 mai, qui dénoncent un climat sexiste.

Auprès des équipes de France Télévisions, une ancienne soignante du CHU de Poitiers (Vienne) raconte de manière anonyme le harcèlement et les violences sexistes qu'elle subissait quotidiennement dans son travail. Elle indique notamment que des hommes âgés de 20 à 30 ans de plus qu'elle, "commençaient à me faire des avances, à me faire comprendre que je leur plaisais". La soignante relate avoir entendu "bonjour ma beauté, bonjour ma belle", "mais avec des regards très portés, très déplacés, beaucoup de sous-entendus et de propos sexuels".

Des sanctions trop lentes et trop rares

À l'époque des faits, la jeune femme n'a pas informé pas sa direction, par peur de ne pas être écoutée. Le CHU de Poitiers a su considérer la gravité des plaintes. Depuis deux ans, une procédure est en place pour permettre au personnel d'alerter la direction sur des faits de discrimination, de harcèlement et de violence sexiste dans le cadre professionnel. Mais selon Sandrine Bouichou, présidente du syndicat coordination nationale infirmière, les sanctions sont encore trop lentes et trop rares. Selon l'association Donner des ELLES à la santé, au cours de leur carrière, 8 femmes sur 10 ont déjà été discriminées dans le milieu hospitalier en raison de leur genre. 

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