Santé : plus d'argent pour la psychiatrie
Le ministère de la Santé a débloqué 40 millions d'euros pour le milieu de la psychiatrie. Un coup de pouce qui ne réglera pas les problèmes de place et de personnel selon les professionnels du secteur.
Grève de la faim à Rouen (Seine-Maritime), toit bloqué au Havre (Seine-Maritime), manifestations à Niort (Deux-Sèvres), Amiens (Somme) ou encore Paris. Depuis près d'un an, les personnels des hôpitaux psychiatriques se battent. Ces infirmiers et aide-soignants ont par exemple créé le collectif des "blouses noires", pour dénoncer des conditions d'accueil inhumaines pour les patients.
Devant les professionnels de la psychiatrie, Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, a ainsi annoncé ce jeudi 24 janvier débloquer 40 millions d'euros pour mettre en œuvre une trentaine de mesures, parmi lesquelles la prévention au suicide et le développement la pédopsychiatrie.
"C'est toute la filière qu'il faut renforcer"
Une somme qui vient s'ajouter aux 50 millions d'euros annuels déjà annoncés en décembre. Mais elle reste insuffisante pour le Dr Antoine Pelissolo, chef du service psychiatrie à l'hôpital Henri Mondor de Créteil (Val-de-Marne). "La ministre n'a par exemple pas évoqué la question de foyers de vie pour des patients qui restent dans nos services en attendant une place pendant parfois des années. C'est toute la filière qu'il faut renforcer", selon lui. Un cursus spécifique de cinq ans pour les infirmiers exerçant en psychiatrie a également été annoncé.
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