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Vidéo Les agents de l'AP-HP manifestent contre la réforme du temps de travail

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Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le dialogue est au point mort, selon l'intersyndicale, alors que la direction de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris espérait terminer le 18 juin les négociations sur un réaménagement du temps de travail de ses 75 000 agents non médicaux.

Cette fois-ci, ils interpellent directement le président de la République. Les agents des hôpitaux de Paris sont de nouveau dans la rue jeudi 11 juin pour le retrait de la réforme du temps de travail. "Martin, tu vas trop loin, les RTT ce n'est pas un besoin, c'est une nécessité", pouvait-on lire sur des dossards, à l'adresse du directeur général de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), Martin Hirsch, pour cette troisième journée de grève depuis fin mai.

Depuis le siège parisien de l'institution hospitalière, les manifestants se sont dirigés vers le palais présidentiel afin de demander à François Hollande d'intervenir dans ce dossier. Le dialogue est au point mort, selon l'intersyndicale (CGT, SUD, FO, CFDT, CFE-CGC, CFTC et Unsa) qui avait appelé à cette nouvelle grève, alors que la direction de l'AP-HP espérait clôturer le 18 juin les négociations sur un réaménagement du temps de travail de ses 75 000 agents non médicaux. L'intersyndicale souhaite "une inflexion de la politique du gouvernement sur l'hôpital" auquel sont demandés 3 milliards d'euros d'économies d'ici à 2017, résume Jean-Marc Devauchelle (représentant SUD).

La direction invoque la sauvegarde de 4 000 emplois

Actuellement, plus de 60% des agents travaillent 7h36 (38 heures/semaine) ou 7h50 par jour (39h10 par semaine), et disposent de 18 à 20 jours de RTT par an, auxquels s'ajoutent des journées propres à l'AP-HP. Parmi les nouveaux schémas horaires "possibles" avancés par la direction, et nécessaires selon elle pour préserver 4 000 emplois, le travail en 7h30 sera "la référence de jour", et le travail en 7 heures sera "réservé aux contractuels de courte durée". Mais les agents n'y croient pas : "On va devoir faire le travail en 7h30 au lieu de 7h50, alors qu'on fait souvent des heures sup gratuitement. On a besoin de repos, pour la qualité des soins", témoigne Jehanne, infirmière à l'hôpital Saint-Louis.

Le taux de grévistes était jeudi de 21,5%, selon la direction, après respectivement 34% et 24,34% les 21 et 28 mai.

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