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Hôpitaux : le paradoxe des déprogrammations

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Hôpitaux : le paradoxe des déprogrammations
Hôpitaux : le paradoxe des déprogrammations Hôpitaux : le paradoxe des déprogrammations
Article rédigé par France 3 - A.-C.Roth, Y.Relat, V.Lucas, P.Briclot, A.Dupont, P.-M. De la Foata
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Une des conséquences de la pression hospitalière due au Covid-19 est la déprogrammation des opérations moins urgentes pour libérer lits et personnels. Chirurgiens et cancérologues alertent des conséquences sur la santé de leurs patients.

C'est une vie en suspens dans laquelle est coincée Martine Caillé, souffrant d'obésité morbide. Cela fait plusieurs fois qu'elle doit subir une opération pour réduire son estomac. Une opération déjà repoussée trois fois. "Là, je crois que j'ai un nuage noir qui m'est arrivé sur la tête", déplore-t-elle. L'opération est de nouveau décalée au profit d'autres, plus vitales, selon l'Agence régionale de Santé. Elle demande de reporter 40 % des opérations et de ne garder que les cas les plus graves.

Plus de chirurgies que prévues sont vitales

Le chirurgien prévu pour l'opération de Martine, Antoine Soprani, dénonce un paradoxe : les interventions déprogrammées deviennent, de fait, les plus urgentes. L'intervention de Martine Caillé est, par exemple, nécessaire pour une autre encore plus vitale. Un paradoxe. "Ces patients sont, généralement, les plus graves, avec des comorbidités et une probabilité élevée de besoin de réanimation post-opératoire", déplore le chirurgien. L'Union des chirurgiens de France demande plus de souplesse dans ces déprogrammations.

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