Tampons, serviettes, coupes menstruelles... Les fabricants obligés de détailler la composition des protections hygiéniques à partir du mois d'avril
Chaque année, quelque 2,8 milliards de protections hygiéniques sont vendues en France. Les fabricants de ces protections intimes féminines devront détailler leur composition sur l'emballage ou la notice d'utilisation à partir du 1er avril, a annoncé la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), vendredi 8 mars. Seront ainsi mentionnés, pour chacun de ces produits, "le détail des substances et matériaux incorporés", "la mention des modalités et précautions d'utilisation", ainsi que "les possibles effets indésirables (irritations, intolérances, allergies, micro-traumatismes) ou plus graves tels que le syndrome de choc toxique (STC) menstruel".
La Répression des fraudes précise qu'une femme "utilise entre 6 000 et 13 000 produits de protection intime jetables durant sa vie" et que "l'information sur la composition et les bonnes pratiques d'utilisation" sont essentielles pour "la prévention du risque de syndrome de choc toxique". Ce syndrome, dont l'occurrence est évaluée par l'Inserm à une centaine de cas par an, est "principalement causé par l'usage de protections périodiques internes, à savoir les tampons et les coupes menstruelles", détaille encore la DGCCRF.
Le décret qui entre en vigueur au 1er avril a été publié fin décembre au Journal officiel. Toutefois, le texte prévoit "un délai autorisé d'écoulement des stocks déjà mis sur le marché jusqu'au 31 décembre", précise la DGCCRF.
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