Il y a 100 ans, la Première Guerre mondiale : notre dossier spécial
14-18 : une bataille à l'origine de la médecine d'urgence
Verdun, 300 jours et 300 nuits à combattre sous une pluie d'obus sur un front long de trois kilomètres. Au plus fort des combats, le champ de bataille livre plus de 2.500 blessés chaque jour.
Une médecine d'urgence à grande échelle va alors s'organiser au cours de la bataille de Verdun qui durera dix mois. Sauver, soigner, évacuer les blessés... une chaîne de secours se met en place au fil des jours et pose les bases de la médecine de catastrophe ou de guerre.
14-18 : les progrès de la chirurgie d'urgence
La guerre de 14-18 c'est aussi quatre années de combats chirurgicaux acharnés. Après une grande désorganisation, les chirurgiens les plus expérimentés sont envoyés au plus près du front pour sauver des vies et tenter de limiter les séquelles des effroyables blessures provoquées par les obus. Une vaste mobilisation qui permet des progrès décisifs.
14-18 : l'hôpital des troupes d'Afrique
Au cours de la Première Guerre mondiale, des centaines de milliers de soldats, des combattants dits "indigènes" sont venus des quatre coins de l'Empire colonial, et notamment d'Afrique, pour servir la France.
Ces contingents s'illustrent dès 1914, dans la bataille de Charleroi notamment ou celle de la Marne et subissent également de lourdes pertes. Traités sur le front par les premiers secours, les blessés sont ensuite envoyés en convalescence à l'arrière.
14-18 : la découverte du choc post-traumatique
Les blessures psychiques étaient une des blessures les plus répandues en 14-18. Elles étaient tellement profondes que des milliers de soldats ne s'en sont jamais remis. A cause des souffrances endurées, face à la mort toujours présente, sous le choc, certains perdent entièrement la mémoire alors que d'autres perdent le contrôle de leur corps...
Au début de la guerre, personne ne les comprend et les soldats sont même parfois soupçonnés de simuler pour échapper au combat. Jusqu'à ce que le monde médical comprenne qu'il s'agit de patients à traiter psychiatriquement. Ce que l'on appelle aujourd'hui le syndrome de stress post-traumatique est né.
14-18 : la syphilis, l'autre bataille
Une bataille assez méconnue de cette période est celle qu'il a fallu mener contre les maladies vénériennes : chaude pisse, blennorragie, vérole... Et surtout, la syphilis, qui véhicule de nombreux fantasmes.
Cette infection sexuellement transmissible se manifeste d'abord par des lésions cutanées et en l'absence de traitement, elle peut provoquer des troubles psychiatriques, des affections cardiovasculaires, viscérales ou neurologiques, aux effets parfois irréversibles. Déjà présente avant la guerre, la syphilis prend dans le contexte militaire une nouvelle importance.
14-18 : les gueules cassées
La Première Guerre mondiale a été la guerre des gueules cassées, ces hommes dont le visage a été mutilé par les explosions d'obus ou de grenade. Pour soigner ces blessés de guerre défigurés, des techniques médicales et chirurgicales ont rapidement dû être mises au point, souvent sur le terrain. Des techniques qui sont à l'origine de la chirurgie maxillo-faciale actuelle et des résultats spectaculaires dont elle est capable.
14-18 : des chercheurs sur les traces d'un soldat inconnu
En 2015, sur les terres de Verdun, trois squelettes de soldats de la Première Guerre mondiale et une plaque militaire sont découverts. Grâce à l'obstination d'un médecin légiste, de passionnés d'Histoire et de scientifiques, un de ces Poilus a été identifié. Retour sur cette enquête qui a permis de redonner un nom à un soldat inconnu.
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