Inflation : un Français sur quatre a déjà renoncé à des soins pour des raisons financières, selon une étude
37% des Français ont déjà renoncé à des soins ou à des équipements médicaux alors qu'ils en avaient besoin, selon un sondage Ifop pour le Crédit Mutuel que révèle France Inter jeudi 21 septembre. Un Français sur quatre (26%) a déjà renoncé à des soins ou des équipements médicaux pour des raisons financières au cours des dernières années et 17% reconnaissent même l'avoir fait à plusieurs reprises.
Les plus défavorisés premiers concernés
La majorité des Français qui ont déjà renoncé à des soins (64%) se sont notamment privés d'une consultation chez un spécialiste, comme le dentiste (37%), l'ophtalmologue (20%) ou encore le dermatologue (14%). Les Français plus défavorisés sont les premiers concernés par cette situation, et notamment les bénéficiaires de la Complémentaire santé solidaire (ex-CMU) (49%), ceux ayant un revenu mensuel inférieur à 900 euros (49%) et les habitants des communes rurales (43%).
Plusieurs raisons sont avancées pour expliquer ces renoncements : l'augmentation du coût de la vie, le fait que la mutuelle ou la complémentaire santé ne couvre pas la totalité des frais et le fait qu'il faille avancer le prix de la consultation sont respectivement évoqués par 87%, 84% et 78% des Français qui ont déjà renoncé à des soins. Certains sondés évoquent également des difficultés à obtenir des rendez-vous : 13% déclarent ainsi ne pas avoir réussi à obtenir une consultation dans un délai raisonnable, 7% disent qu'il n'y a aucun médecin près de chez eux.
Selon l'Ifop, se soigner est de plus en plus cher pour 89% des Français. Si deux tiers des sondés jugent normal d'augmenter le prix des consultations des médecins généralistes et spécialistes, ils sont 83% à considérer que c'est à la Sécurité sociale de prendre en charge cette revalorisation, et non pas aux patients. Une majorité des patients français interrogés se disent par ailleurs favorables à une meilleure prise en charge des médecines alternatives et des médecines douces par des acteurs privés. Pour 79% des répondants, le tiers payant devrait aussi fonctionner sur les médecines alternatives.
Méthodologie : L'enquête de l'Ifop a été menée par questionnaire auto-administré auprès d'un échantillon de 1 000 personnes représentatif de la population franaçise âgée de 18 ans et plus entre le 22 et le 24 août 2023. La représentativité de l'échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d'agglomération.
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