Trois questions sur la saisie record de faux médicaments au Havre
Selon France 3, cette marchandise contrefaite vient de Chine.
C'est une saisie record faite par les douaniers du Havre. Selon les informations de France 3 jeudi 10 avril, 13 tonnes de faux médicaments ont été découvertes le 27 février dans le port de Seine-Maritime. Ces 2 millions de boîtes, d'une valeur totale d'un million d'euros, viennent de Chine.
Une information judiciaire a été ouverte et confiée au pôle de santé publique du tribunal de grande instance de Paris. Francetv info vous indique ce que l'on sait de cette affaire hors normes.
D'où proviennent ces faux médicaments ?
La marchandise a été découverte dans deux conteneurs arrivés à quelques jours d'intervalle au port du Havre, en provenance de Shanghai. Les soupçons des douaniers ont été éveillés par le fait qu'ils avaient le même expéditeur, le même destinataire, mais voyageaient sur deux bateaux différents.
Les deux conteneurs étaient supposés contenir du thé de Chine, et devaient être livrés à une société écran localisée en Belgique, en lien avec des grossistes en pharmacie. C'est cette autre incohérence qui a intrigué les enquêteurs. Des perquisitions ont eu lieu en Belgique depuis, et sont en cours en Chine.
Sont-ils dangereux ?
Ces faux médicaments - aspirine, traitement pour les troubles intestinaux ou les problèmes d'érection - se trouvaient dans des emballages identiques aux vrais, avec des notices rédigées dans des langues européennes.
Selon les analyses, ils contenaient très peu de produits actifs, voire même pour certains 100% de glucose. Même si aucun risque d'empoisonnement n'étaient à craindre, ces comprimés sont dangereux pour les malades puisque sous-dosés.
Pourquoi une annonce si tardive ?
La découverte remonte au 27 février, mais n'a été officiellement rendue publique que jeudi 10 avril, soit plus d'un mois plus tard. L'annonce a sans doute été différée en raison de la visite d'Etat en France du président chinois, explique France 3. Xi Jinping était arrivé dans l'Hexagone pour trois jours mercredi 26 mars. Son séjour a été l'occasion pour la France de signer une cinquantaine d'accords commerciaux avec la Chine, pour "une valeur de 18 milliards d'euros".
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