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L'anticancéreux Avastin remboursé pour traiter une maladie des yeux

Cette prise en charge, dont l'autorisation a été publiée jeudi au "Journal officiel", permettra de réaliser d'importantes économies pour la Sécurité sociale. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La prescription de l'anticancéreux Avastin pour la DMLA sera possible à partir du 1er septembre 2015. (PHANIE / AFP)

Un anticancéreux contre une maladie des yeux. L'arrêté permettant l'utilisation et le remboursement de l'Avastin pour soigner la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l'âge), a été publié jeudi 27 août au Journal officiel. La prescription de ce médicament anticancéreux pour cette affection oculaire sera possible à partir du 1er septembre, précise l'arrêté.

Marquée par une dégradation d'une partie de la rétine (la macula), la DMLA est une importante cause de handicap visuel chez les plus de 50 ans et sa fréquence augmente avec l'âge. On estime à plus de 1,5 million le nombre de personnes présentant des signes, même mineurs, de DMLA, toutes formes confondues.

"D'importantes économies"

Cette "décision permettra la réalisation d'importantes économies, et ce dans le respect de la sécurité des patients", a commenté la ministre de la Santé Marisol Touraine dans un communiqué. En France, seul le Lucentis, médicament bien plus coûteux du laboratoire Novartis, avait une autorisation d'utilisation et de remboursement pour le traitement de la DMLA.

Le Lucentis coûte 800 euros par injection mensuelle, contre 30 à 50 euros pour l'Avastin.

Le laboratoire Roche opposé à cette autorisation

Le laboratoire Roche a mis au point l'Avastin et le Lucentis. Toutefois, il a laissé la commercialisation de Lucentis à Novartis, qui lui verse des royalties sur les ventes réalisées. 

Opposé à l'utilisation en ophtalmologie de son médicament anticancéreux, Roche a annoncé, en juin, avoir attaqué le décret permettant son emploi dans le cadre d'une recommandation temporaire d'utilisation établie pour une durée de trois ans (renouvelable notamment en fonction des données d'efficacité et de sécurité qui seront issues du suivi des patients).

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