La nuit des adolescents perturbée par les écrans
Une étude réalisée par le réseau Morphée, qui s'occupe de la prise en charge des troubles du sommeil, montre qu’un tiers des adolescents se jettent sur leur écran dès la dernière bouchée du dîner avalée. La nuit tombée, les écrans restent allumés dans les chambres des adolescents puisque plus de 15 % envoient des SMS en cours de nuit, 11 % se connectent sur les réseaux sociaux et 6 % se réveillent pour jouer sur Internet.
Ce qui est le plus surprenant dans cette enquête c'est que, dès le coucher, 10 % des adolescents programment un réveil en cours de nuit pour continuer à discuter avec les amis via SMS ou les réseaux sociaux. Etonnant aussi, les trois quart des jeunes qui se réveillent pendant la nuit en profitent pour se jeter sur leur smartphone et autre tablette numérique.
De nombreuses conséquences sur le corps
A force de rester en alerte toute la nuit, le cerveau modifie la durée et la qualité du sommeil. Résultat, il manque au moins deux heures de sommeil aux adolescents pendant la période scolaire. Des nuits trop courtes qui ont une répercussion au réveil : un quart sont somnolents ou s'endorment en classe. Beaucoup reconnaissent qu'ils ne se sentent pas en forme et qu'ils sont irritables. "Il y a vraiment une perte de la notion de cycle avec le temps qui s’arrête pour une certaine activité et qui reprend après. On est dans la notion de temps continu et nos ados risquent vraiment d’en pâtir ", explique Sylvie Royant-Parola, psychiatre et responsable du centre d'exploration du sommeil.
Les adolescents n’ont pas conscience des conséquences qu’entraînent ces activités nocturnes. "Le lendemain il est vraiment fatigué car il y a eu une réelle privation de sommeil. Il y a des conséquences sérieuses sur leur vigilance et leur attention au moment des cours. Le jeune peut ensuite partir en vrille, ne plus suivre ses cours et décrocher Il y a également des conséquences métaboliques, sur les défenses immunitaires et sur le poids. "
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