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Les cinq choses à savoir pour se protéger des tiques et de la maladie de Lyme

Pour faire face à la recrudescence des piqûres de tiques, responsables de la maladie de Lyme, les autorités incitent à la prévention. Pour bien se préparer, sans paniquer, franceinfo vous indique la marche à suivre.

Article rédigé par Carole Bélingard
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Des recherches sur des tiques menées par l'Inra à Paris, le 20 juin 2016. (BERTRAND GUAY / AFP)

Dès l'arrivée des beaux jours, c'est la bête noire des promeneurs. En mordant sa proie, la tique peut transmettre la maladie de Lyme. Souvent difficile à détecter, cette maladie empoisonne le quotidien de ceux qui se font piquer, avec à la clé des maux de tête, des nausées, des douleurs articulaires mais aussi une grande fatigue. Le gouvernement a lancé en septembre un plan national pour améliorer la prise en charge de cette maladie. Une application pour signaler les tiques aux autorités est d'ailleurs effective depuis lundi 17  juillet. Franceinfo répond à cinq questions très pratiques que vous vous posez peut-être sur cette maladie.

Qu'est-ce que la maladie de Lyme ?

La maladie de Lyme (ou borréliose de Lyme) est une maladie causée par une bactérie du genre Borrelia, transmise par des morsures de tiques infectées. La maladie s’exprime par diverses manifestations dermatologiques, neurologiques, articulaires et plus rarement cardiaques ou ophtalmiques, détaille l'Institut de veille sanitaire (InVS). L'incidence de la maladie est de 46 cas pour 100 000 habitants, selon des données récoltées par l'InVS entre 2009 et 2015. La maladie de Lyme est particulièrement présente dans les départements de l’est et du centre de la France.

A quels moments est-on le plus exposé aux tiques ?

Méfiance lors de vos balades à la campagne ! Les tiques sont particulièrement présentes dans les forêts de feuillus, les sous-bois, mais aussi les pâturages et prairies. Elles raffolent des herbes hautes. Autre spot apprécié : les zones humides, comme les tapis de feuilles mortes, les broussailles. En revanche, elles sont moins présentes dans les forêts de conifères. Si vous êtes citadin, vous n'êtes pas épargné : on trouve également des tiques dans les zones boisées péri-urbaines et dans les parcs en ville. De manière générale, il faut redoubler de vigilance à partir du mois d'avril et jusqu'au mois de novembre. En revanche, sachez que les tiques ne se transmettent pas de personne à personne, ni par contact direct avec des animaux ou par piqûre d’autres insectes.

Comment puis-je m'en protéger ?

Si vous partez pour une balade en forêt et qu'il y a un sentier balisé, mieux vaut rester dessus. Vous évitez ainsi le contact avec des herbes hautes et de la végétation dense. En ce qui concerne les vêtements, oubliez les shorts, préférez des tenues couvrantes, éventuellement imprégnées d'un répulsif. Attention, certains répulsifs sont déconseillés aux jeunes enfants et femmes enceintes, signale le site de l'assurance maladie. L'avantage avec une tenue claire, c'est que vous pourrez repérer plus facilement une tique posée sur vous et pas encore en contact avec votre peau. Il est également conseillé de porter des chaussures fermées.

Comment savoir si je me suis fait piquer ?

Après chaque balade, inspectez-vous minutieusement à la recherche de cette petite tache noire bombée. Les tiques aiment bien se nicher dans les plis, donc ne négligez pas les oreilles, le cou, le cuir chevelu, le nombril, les genoux, les aisselles mais aussi les parties génitales. N'hésitez pas non plus à refaire une petite inspection le lendemain, car si la tique est au stade de nymphe, elle ne mesure qu'entre 1 à 3 mm. Quelques heures plus tard, une fois gorgée de sang, elle sera plus facilement repérable.

Si je me fais piquer, que dois-je faire ?

Pas de panique ! Pour commencer, ne cherchez pas à appliquer un produit sur la tique comme l'éther. Le risque, c'est que la tique régurgite et la salive, contenant la bactérie, serait alors libérée. Le premier geste consiste à retirer la tique à l'aide d'un tire-tique vendu à la pharmacie, ou à défaut d'une pince à épiler assez fine. Le site de l'assurance maladie donne ensuite la marche à suivre : "Agrippez délicatement les insectes au plus près de la peau et tirez-les doucement mais fermement. Pour ne pas casser l’appareil buccal (le rostre), faites un mouvement circulaire."

Une fois, la ou les tique(s) retirée(s), désinfectez bien la peau. Puis pendant les 30 jours qui suivent, surveillez bien la zone. Dans les 24 heures, une petite rougeur peut apparaître, c'est normal. En revanche, si vous constatez un érythème migrant – une tache rouge indolore et de croissance annulaire et centrifuge – dans les trois à trente jours, consultez un médecin. Car c'est la manifestation la plus fréquente de la maladie de Lyme.

En l'absence de traitement, la maladie peut causer, quelques semaines, mois ou années plus tard, des troubles articulaires, cutanés, cardiaques ou neurologiques. Dans certains cas, il est conseillé de consulter de toute façon un médecin : si votre enfant de moins de huit ans s'est fait piquer, si vous êtes enceinte, si vous avez de multiples piqûres ou encore si la tique est restée implantée plus de 36 heures.

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