À Hangzhou, en Chine, une application contre le Covid-19 pourrait noter les habitants sur leur hygiène de vie
On ne pouvait pas le rater : en Chine, l'application qui permet de lutter contre le coronavirus pourrait devenir la norme après l'épidémie pour donner ou enlever des points aux habitants. Et ça n'a pas échappé à Olivia Leray.
Surveillance de masse, la suite. Tout le monde se souvient de ces images au début du mois de février dernier, des drones avec haut-parleur pour traquer la population chinoise qui se promène sans masque ou sans raison en pleine épidémie de Covid-19. En Chine, il y a aussi une application sur chaque téléphone pour lutter contre le virus. Avec un code couleur à scanner par la police : rouge, orange ou vert. Rouge vous ne sortez pas de chez vous, vert vous le pouvez. Et bien la suite ne va pas vous décevoir…
À Hangzhou, ville de 10 millions d’habitants à l'est du pays, le directeur de la commission santé, le Jérôme Salomon local, a annoncé que cette application pourrait devenir la norme. En gros, même après l’épidémie, les habitants seraient jugés sur leur dossier médical, et surtout sur leur mode de vie. Sur l’application, les habitants auront entre 0 et 100 points, actualisés chaque jour. Si vous faites du sport dans la journée, c’est bon, vous avez 5 points. Si vous dormez au moins 7h30 par nuit, c’est précis, là aussi vous gagnez des points. En revanche si vous prenez un apéro, un verre de vin blanc par exemple, hop 1,5 point en moins ! Et si vous fumez plusieurs cigarettes par jour, vous perdez 3 points, directement.
La collecte des informations personnelles en question
Difficile de savoir comment la ville va collecter ce genre d’informations, mais cette version de l’application pourrait être en place d'ici la fin du mois de juin. Le but, selon les responsables : améliorer "la santé et l’immunité des personnes". Et c’est quand même assez flippant. Je précise que dans l’éventualité où des responsables chinois ou Xi Jinping lisent cette chronique, "assez flippant", ça ne veut pas dire qu’on critique, hein, pas du tout, on ne fait que constater.
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