Arrêts maladie pour Covid-19 : les agences d'intérim ont du mal à suivre face à "une demande énorme"
Conséquence de cette cinquième vague de Covid-19 : avec le variant Omicron les arrêts maladie se multiplient dans les entreprises. Les agences d'intérim, qui tournent à plein régime en ce début d'année, ne sont pas épargnées.
Avec cette vague Omicron, les entreprises font face à une difficulté : les absences de leurs employés, dû aux isolements pour cause de Covid-19 ou de cas contact non-vaccinés. Ces salariés confinés, il faut bien les remplacer et beaucoup d'entreprises se tournent vers l'intérim.
Mais les remplaçants sont dans la même situation que les titulaires, témoigne Éric Haddad, le PDG du groupe d'intérim Connectt : "Chez nous aussi, on a eu un taux d'absences important. Aujourd'hui, pour vous donner un ordre de grandeur, on a entre 17% et 20% d'intérimaires chez nous qui sont soit atteints du Covid soit cas contact non-vaccinés, donc ça veut dire non disponibles."
Une reprise de l'activité exceptionnelle pour un mois de janvier
Cela représente environ 400 des 2 000 intérimaires inscrits dans le groupe. Parmi eux, Warenn a été testé positif fin décembre, juste avant de reprendre sa mission. "J'ai attrapé le Covid le 29 décembre et du coup j'ai été en arrêt pendant une semaine, raconte-t-il. J'étais saoûlé mais bon, des missions, on en a plein d'autres." "Comme il y a beaucoup de cas positifs, il doit y avoir pas mal d'entreprises qui recherchent des intérimaires donc ça ne m'inquiète pas plus que ça", confie Warenn.
Et effectivement, ce début d'année est particulièrement intense, d'après le PDG de Connectt. Son groupe est "aujourd'hui confronté à une demande énorme."
"Le mois de janvier, dans l'intérim, en général, c'est toujours une petite reprise qui monte crescendo au fur à mesure de l'année. Cette année, ça a été une demande très, très forte."
Éric Haddad, PDG du groupe d'intérim Connectt
"C'est la première fois en 15 ans que j'ai vu une reprise aussi rapide", déclare Vania Pinto, responsable de l'une des agences parisiennes de Connectt, spécialisée dans le BTP. Elle s'en est bien rendu compte avec ses équipes sur le terrain : "Normalement, dans le secteur du BTP, on reprend à peu près la troisième semaine de janvier, voire la première semaine de février. Et là, on est quasiment au planning qu'on avait avant les vacances de Noël. Je n'ai jamais vu ça."
Conséquence de cette activité intense et de ces travailleurs intérimaires isolés eux aussi, toutes les entreprises ne peuvent pas être contentées. De plus en plus d'offres ne trouvent plus preneur.
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