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"C’est intenable" : Oxfam demande des mesures pour soulager les pays les plus pauvres des conséquences économiques du Covid-19

Selon l’ONG, qui publie ce jeudi un rapport, un demi-milliard de personnes dans le monde pourraient tomber dans la pauvreté à cause du coronavirus. Elle demande l'annulation immédiate de leur dette.

Article rédigé par Bertrand Gallicher
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Une distribution de nourriture à Accra, au Ghana, le 4 avril 2020. (NIPAH DENNIS / AFP)

Un rapport publié jeudi matin par l’ONG Oxfam prévient qu’un demi-milliard de personnes supplémentaires dans le monde pourraient tomber dans la pauvreté à cause du coronavirus. Oxfam demande des mesures massives pour empêcher les conséquences économiques désastreuses de la pandémie dans les pays en développement.

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Ce chiffre de 500 millions de personnes susceptibles de basculer dans la pauvreté se fonde sur un scénario établi par des chercheurs des Nations unies, qui redoutent un recul de 10 à 30 ans dans la lutte contre la misère. D’où la demande présentée par Oxfam d’annuler immédiatement le remboursement de la dette due en 2020 par les pays les plus pauvres, soit quelque 400 milliards de dollars. "Un pays comme le Ghana dépense onze fois plus pour rembourser sa dette que pour le budget de sa santé, déplore Robin Guittard, porte-parole d’Oxfam France. La Mauritanie, c’est six fois plus. C’est intenable, notamment dans un contexte de pandémie mondiale."

Les populations pauvres n’ont aucun filet de sécurité

Car le virus doit être éradiqué partout pour ne pas revenir. Avec la chute des cours des matières premières, l’arrêt des investissements étrangers et du tourisme, les populations pauvres aux emplois précaires n’ont quasiment aucun filet de sécurité, dit-on chez OXFAM, qui plaide pour ne pas répéter les erreurs ayant suivi la crise économique de 2008 et l’amplification des inégalités. Un appel lancé à quelques jours des réunions virtuelles du FMI et la Banque mondiale, prévues en fin de semaine prochaine.

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