Confinement : "C'est une décision terrible mais aussi raisonnable" réagit le président de la région Grand Est
Jean Rottner considère qu'il n'y avait "pas d'autre choix aujourd'hui que de confiner pour casser cette courbe" ascendante des contaminations.
"C'est une décision terrible mais aussi raisonnable, parce que compte tenu de la situation sanitaire, nous n'avons pas d'autre choix aujourd'hui que de confiner pour casser cette courbe", réagit mercredi 28 octobre sur franceinfo Jean Rottner, président LR de la région Grand Est, après l'annonce par Emmanuel Macron d'un confinement jusqu'au 1er décembre au moins.
"On le sentait dans la situation hospitalière, on le comprenait dans la répartition géographique à l'échelon nationale", regrette Jean Rottner, qui souffle que "prendre une décision comme ça, c'est terrible parce que nous allons devoir affronter des décès, nous allons devoir affronter des situations extrêmement difficiles dans les établissements hospitaliers et en médecine libérale et c'est terrible pour l'économie parce que nos entreprises, les petites structures, les indépendants, les commerçants vont beaucoup souffrir".
Le manque de concertation avec les collectivités locales
Si le président de la région Grand Est semble reconnaître à Emmanuel Macron le caractère inévitable de ce choix, il émet des critiques vis-à-vis de la manière de faire : "On aurait pu peut-être préparer de manière différente en anticipant, en discutant, en faisant comprendre qu'il faut faire preuve de pédagogie et bien démontrer que c'est sur tout le pays que pèse une responsabilité citoyenne". Par ailleurs, Jean Rottner considère que l'Etat n'a pas suffisamment écouté les élus locaux et "considère que ce dialogue devrait être permanent", citant l'exemple de l'Allemagne où "Angela Merkel reçoit toutes les semaines en ce moment les présidents de région pour faire le point avec eux". Certes, concède-t-il, "ils ont d'autres pouvoirs, d'autres possibilités d'agir, mais c'est cette concertation entre l'Etat et les collectivités locales qui nous permettrait d'être plus performant", veut-il croire. L'élu assure que '"l'Etat n'a rien à craindre d'une concertation", et qu'il doit "s'appuyer sur les collectivités".
Enfin, Jean Rottner estime que les régions "ont parfaitement démontré [leur] rôle lors de la première vague" et il insiste : "on le démontrera encore une fois lors de cette deuxième vague, nous allons être aux côtés des Français, à côté de nos entreprises. Nous connaissons nos territoires par cœur, nous pouvons être source parfois de simplification, nous pouvons trouver des solutions qui échappent parfois à un pouvoir qui est trop centralisateur", conclut le président de la région Grand Est.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.