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Vidéo Depuis la crise sanitaire, les urgences pédopsychiatriques ne désemplissent pas

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Envoyé spécial. Aux urgences de l'unité pédopsychiatrique de Rennes
Envoyé spécial. Aux urgences de l'unité pédopsychiatrique de Rennes Envoyé spécial. Aux urgences de l'unité pédopsychiatrique de Rennes
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Quel est l’impact de la crise sanitaire et des confinements successifs sur la santé mentale des plus jeunes ? "Envoyé spécial" a filmé le travail de l'équipe des urgences pédopsychiatriques de Rennes, en première ligne. Cet après-midi-là, arrive un garçon de tout juste 13 ans qui a fait une tentative de suicide. 

Nous l’appellerons Théo. Il est accompagné de sa mère. Depuis un peu plus d’un an, en proie à des accès de colère, de tristesse, il enchaîne les passages dans le service des urgences pédopsychiatriques de Rennes. Anxiété, anorexie, tentatives de suicide... cette unité a vu le nombre de consultations et d'admissions exploser ces derniers mois. Théo, lui, a commencé à aller mal après la séparation de ses parents, sur fond de violences intrafamiliales. 

Sébastien Ferley, infirmier psychiatrique, l'interroge avec douceur sur les raisons de son passage à l'acte, et aussi sur la façon dont il occupe son temps libre. Snapchat, TikTok, Instagram, la télé... beaucoup de réseaux sociaux et d'écrans... "Vous voulez qu'on fasse quoi d'autre ?", souffle Théo. Le garçon avait aussi pris l'habitude de se scarifier les bras – il dit avoir arrêté. 

Hospitalisation ou psychothérapie ?

Le jour même, il a multiplié les alertes, et sa mère est inquiète : "Il m'a dit cet après-midi qu'il avait eu envie de sauter de la fenêtre de sa chambre trois ou quatre fois, qu'il s'amusait à se passer la corde de la balançoire autour du cou..." Pourtant, l'équipe ne pense pas qu'une hospitalisation soit indiquée : Théo a déjà séjourné plusieurs semaines dans le service réservé aux enfants, et il semble qu'il n'en a retiré aucun bénéfice.

Ce dont l'adolescent a besoin, estiment les infirmiers, c'est surtout d'une psychothérapie sur le long terme. Sa mère vient justement de contacter un psychologue qui lui a été conseillé. L'équipe soignante décide donc de le laisser rentrer chez lui ce soir... en prenant soin de préciser que "si, dans les jours à venir, c'était compliqué, les urgences restent ouvertes"

Extrait de "Les urgences de l'enfance", un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 3 juin 2021.

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