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Vidéos Covid-19 : cinq points à retenir de la conférence de presse hebdomadaire d'Olivier Véran

Les jours et les semaines à venir seront "difficiles", a prévenu le ministre de la Santé, sans annoncer de nouvelles restrictions.

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Olivier Véran s'exprime en conférence de presse, le 5 novembre 2020, à Paris. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

"Plus nous serons rigoureux, moins le confinement sera long." Lors de sa conférence de presse hebdomadaire pour faire le point sur l'épidémie de Covid-19, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a appelé les Français à la responsabilité. "La durée des règles et la durée des restrictions dépendent en très grande partie de nous", a-t-il ajouté, aux côtés du directeur général de la santé, Jérôme Salomon. Les jours et les semaines à venir seront "difficiles", a-t-il prévenu, sans annoncer de nouvelles mesures. Voici ce qu'il faut retenir de cette prise de parole.

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Un pic "mi-novembre" en cas de respect du confinement

"Je crois intimement que le confinement est bien respecté par les Français", a estimé le ministre, notamment au regard de la baisse du trafic RATP et routier. Si le confinement est bien respecté, "un pic de 6 000 patients en réanimation devrait être atteint à la mi-novembre", a avancé Olivier Véran, sur la base de projections de l'Institut Pasteur. La courbe redescendrait ensuite et la vague serait "moins intense que la première vague". 

Olivier Véran a appelé les Français à se "ressaisir (...) face à l'amertume, la fatigue, la lassitude légitimes" et à "ne pas connaître ce petit moment de relâchement qui peut faire basculer des vies". Les "hésitations" dans le respect des règles sanitaires sont "humaines" mais "prolongent la durée du confinement, réduisent son impact", a-t-il insisté.

Un risque de deuxième vague "plus haute et plus longue"

Olivier Véran a ajouté que "si nous ne respectons pas suffisamment le confinement", "nous connaîtrons un risque fort de saturation au niveau national dès la mi-novembre avec plus de 7 000 patients atteints de Covid en réanimation, c'est-à-dire plus de 66% de la capacité maximale de nos réanimations" (qui pourrait atteindre 10 500 lits si besoin). La deuxième vague serait alors "plus haute et plus longue que la première" avec une stabilisation "au moins jusqu'à la mi-décembre".

Selon le ministre, sans confinement, la France aurait connu, le 11 novembre, quelque 9 000 patients Covid en réanimation. Tous ces services auraient été saturés, "une situation catastrophique pour nos hôpitaux et pour les malades".

Une accélération des évacuations sanitaires

Avec 4 230 patients Covid-19 en réanimation, dont 447 supplémentaires en un jour, "plus de 85% des lits de réanimation sont occupés" par ces malades, a affirmé le ministre de la Santé"C'est beaucoup", alors que dans le même temps 2 000 à 3 000 lits de réanimation sont nécessaires pour les patients atteints d'autres maladies.

La situation est particulièrement critique en Auvergne-Rhône-Alpes, qui a "déjà procédé à 43 évacuations sanitaires" de patients vers d'autres régions. "Deux cents nouvelles évacuations sanitaires sont prévues car nous préférons prévenir que subir", a annoncé Olivier Véran.

Un nouveau record de contaminations en France

Plus de 58 000 personnes ont été diagnostiquées positives en un jour, a annoncé le directeur général de la santé, ce qui constitue un record : "58 046 personnes ont reçu hier un test positif en France", a-t-il dit, trois jours après le précédent record quotidien (52 518 cas annoncés lundi). Jérôme Salomon a ajouté que l'épidémie avait désormais fait 39 037 morts en France, soit 363 de plus que le bilan fourni mercredi.

Un nombre de cas sans égal en Europe

La France est le pays d'Europe qui a enregistré le plus grand nombre de cas de Covid-19, avec 1,6 million de cas sur "plus de 8 millions de personnes touchées" sur le continent, a précisé le directeur général de la santé.

Le pays réalise "plus de 2 millions de tests par semaine" et "plus de 20% des tests reviennent positifs" actuellement, a ajouté Jérôme Salomon. Au total, plus de 22 millions de tests ont déjà été réalisés depuis le début de l'épidémie.

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