Convoi de la liberté : récit d'une journée avec les manifestants
Pour mieux comprendre le mouvement, les équipes de franceinfo ont accompagné des manifestants en provenance de Dijon vers Paris. A bord d'un camping-car, les sujets de revendications ont fait débat.
Ce vendredi 11 février, nous sommes sur le parking d’une zone commerciale de Dijon pour rejoindre le "convoi de la liberté". L’ambiance est festive. Motivation principale : mettre fin à la politique sanitaire restrictive du gouvernement. "Essayer de faire démasquer les enfants, essayer d’arrêter cette folie de vaccination qui n’a plus de sens", martèle une participante. Nous trouvons un camping-car pour rejoindre Paris. À l’intérieur, cinq amis aux activités très différentes : employé dans les ressources humaines, dans une médiathèque, plombier ou encore magnétiseuse.
Si pour deux d’entre eux les revendications sont davantage sociales, pour les autres c’est le pass vaccinal qui cristallise les tensions. Deux affirment qu'il y aurait du graphène dans les vaccins, qui nous rendraient magnétiques : "Ça a été prouvé et dit. On a vu quelqu’un se faire vacciner et on pouvait lui coller une paire de ciseaux ou une pièce". Mais la théorie ne trouve aucun fondement.
Arrêtés avant d'atteindre Paris
Après quelques heures de route, le convoi fait escale à Troyes, toujours dans une ambiance festive. Mais il y a débat sur la suite des opérations : "Je propose à ceux qui sont vaillants et prêts de partir en direction du périphérique. Pour les autres, décollage à 4h du matin". Notre camping-car fait le choix de redémarrer pour Paris. Sur le trajet, autre sujet : les traînées blanches laissées par les avions, qui pour certains seraient des produits chimiques répandus sur la terre. "Il y a des avions qui projettent des produits pour réduire la population petit à petit", explique Romain, le conducteur. Là encore, aucun fondement, les traînées blanches sont dues au phénomène de condensation.
Tandis que nous faisons route vers Paris, une voiture de police nous oriente vers une autre direction. Le convoi est dispersé et pour nos chauffeurs du jour c’est la fin du parcours à une trentaine de kilomètres de Paris. Ils repartiront finalement le lendemain matin à Dijon, sans participer aux manifestations parisiennes.
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