Coronavirus : 1 733 gardes à vue pour des violations répétées du confinement depuis le 17 mars
Le ministre de l'Intérieur a communiqué ces chiffres, jeudi. Il a ajouté que 12,6 millions de contrôles avaient été effectués par les policiers et gendarmes depuis le début du confinement à la mi-mars.
"Plus le confinement dure, plus l'exercice est difficile." Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a dénombré, jeudi 16 avril, un total de 1 733 gardes à vue pour des cas de violations répétées du confinement depuis la mise en place de ces mesures destinées à lutter contre la propagation du coronavirus.
Auditionné par la commission des lois du Sénat, dans le cadre de sa mission de contrôle de l'épidémie de Covid-19, le ministre de l'Intérieur a donné ce chiffre sans cependant être en mesure de préciser la "très large palette de suites (judiciaires) données par les parquets" à ces gardes à vue. Selon d'autres chiffres du ministre, 12,6 millions de contrôles ont été effectués par les policiers et gendarmes depuis le début du confinement à la mi-mars. Ils ont donné lieu à 762 106 verbalisations.
"Relâchement" en zone rurale et dans des quartiers
Le ministre de l'Intérieur pointe le risque de "relâchement" aussi bien en zone rurale que dans les quartiers dits difficiles. "Il y a un relâchement dans les quartiers mais pas que", a-t-il souligné, prenant ainsi l'exemple de son département d'élection, les Alpes-de-Haute-Provence. Il s'est toutefois opposé à l'idée que ce phénomène est spécifique à ces types de zones urbaines. "Il y a un niveau de conscience assez élevé. Je ne veux pas laisser penser que les jeunes des quartiers seraient plus 'couillons' que la moyenne, ce n'est pas vrai", a déclaré Christophe Castaner.
Egalement interrogé sur l'épineuse question des masques fournis aux forces de l'ordre, le ministre a précisé qu'un total de quatre millions de masques avaient désormais été répartis dans les services. Neuf millions seront distribués d'ici à la fin avril et un total de 60 millions ont été commandés par le ministère de l'Intérieur. Confronté à de vives attaques de la part des syndicats de policiers sur ce sujet, le ministre n'a pas fermé la porte à une évolution de la doctrine tout en se montrant très prudent. "Ça n'est pas le ministre de l'Intérieur qui décidera de son évolution car elle se fait sur des éléments d'analyses médicales", a déclaré Christophe Castaner.
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