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Coronavirus : EDF adapte sa production nucléaire à la crise et fait un geste vers ses clients en difficulté

EDF s'engage notamment à ne pas couper l'électricité des abonnés en situation de précarité qui ne peuvent pas payer leurs factures. L'opérateur a aussi revu à la baisse sa prévision de production nucléaire, au moins pour 2020.

Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
En pleine crise du Covid-19, EDF s’engage à ne pas couper les abonnés qui ne peuvent pas payer leurs factures, ni à leur faire subir de pénalités de retard. Ces mesures concernent les clients en situation de précarité. (ALEXIS SCIARD / MAXPPP)

EDF annonce un geste pour ses clients en difficulté. En pleine crise du Covid-19, l’électricien s’engage à ne pas couper les abonnés qui ne peuvent pas payer leurs factures, ni à leur faire subir de pénalités de retard. Ces mesures concernent les clients en situation de précarité.

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Le communiqué d’EDF explique qu’il s’agit d’aider les clients qui rencontrent des situations difficiles avec la crise du Covid-19. Concrètement, EDF s’engage à ne pas couper l’électricité ou le gaz, ni à faire subir de pénalités de retard. Il faudra se signaler auprès d’un conseiller, ou d’un des 200 conseillers solidarité déployés sur tout le territoire. Il étudiera la situation du client et reverra s’il y a lieu les modalités et échéanciers de paiement. Et ce jusqu’au 1er septembre, au-delà de l’extention de la durée de la trêve hivernale.

Pour aider les professionnels, l’entreprise accorde des reports de paiements aux entreprises éligibles au fonds de solidarité gouvernemental qui en font la demande. Ce dispositif, qui concerne les petites entreprises, durera jusqu’à la fin de l’état d’urgence sanitaire.

Les centrales nucléaires au ralenti

Et toujours à cause de la crise du Covid, EDF a revu à la baisse sa prévision de production nucléaire. Ce sera le plus bas niveau de production nucléaire depuis 30 ans. L’électricien prévoit en effet de la faire baisser de 20%. Elle passerait de 375 à 390 TWh à 330 à 360 TWh pour 2020. Et EDF la voit aussi en baisse sur 2021. C’est évidement la baisse de la consommation industrielle qui provoque cette chute. A cause du confinement, les entreprises fonctionnent actuellement au ralenti. Et EDF estime que la reprise économique sera poussive. Cette baisse de consommation risque donc de s’inscrire dans la durée.

La production électrique s’adapte en permanence à la consommation. Le niveau est déterminé au jour le jour dans les bureaux d’EDF situés à Saint-Denis, près de Paris. Jusqu’ici, les centrales nucléaire ont procédé à des ajustements et des baisses de charges ponctuelles, en s'appuyant sur l’éolien - notamment acheté à l’Allemagne, grâce au vent qui a soufflé dans ce pays ces dernières semaines - et sur le solaire, avec le beau temps. Mais devant une situation qui va durer, EDF prévoit des actions plus en profondeur.

La crise sanitaire perturbe aussi les opérations de maintenance, ce qui réduit les capacités de production nucléaires. Il va falloir les réorganiser. Raison de plus pour arrêter des réacteurs. L’idée c’est qu’ils soient à nouveau prêts à affronter le prochain hiver, en espérant qu’il n’y aura pas de nouvelle poussée de l’épidémie.

Enfin, dernière raison qui pousse à diminuer la production nucléaire : éviter de trop faire baisser son prix. Car la France, exportatrice d’électricité, en vend à ses voisins.

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