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Coronavirus : “Il faut que nos compatriotes soient patients, on va s'occuper de 100% d’entre eux”, promettent les voyagistes

"On a déjà fait rentrer plus de 60 % des gens", assure Jean-François Rial, le vice-président du Syndicat des entreprises du tour operating. Il avertit cependant les rares personnes qui veulent rester au soleil qu'elles pourraient rester coincées plusieurs mois.

Article rédigé par franceinfo
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Jean-François Rial, le vice-président du Syndicat des entreprises du tour operating (SETO), 13 novembre 2006 à Paris. (OLIVIER LABAN-MATTEI / AFP)

“Il faut que nos compatriotes soient patients, on va s'occuper de 100% d’entre-eux." Jean-François Rial, le vice-président du Syndicat des entreprises du tour operating (SETO) a voulu rassurer, vendredi 20 mars sur franceinfo, les touristes français coincés à l’étranger depuis l’épidémie de coronavirus. Il demande un peu de temps pour que les tours-opérateurs, les compagnies aériennes et le quai d’Orsay puissent s’organiser. Selon lui, 60% des touristes français à l’étranger sont déjà rentrés.

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franceinfo : Que pouvez-vous faire à votre niveau pour faciliter le rapatriement de ces Français ?

Jean-François Rial : On se coordonne avec le quai d'Orsay, Air France et les éventuelles compagnies françaises qui opèrent à l'étranger, pour pouvoir, pour chaque cas, trouver une solution particulière. Par exemple, on a affrété des avions sur les Canaries, sur le Maroc, sur la République Dominicaine et on essaye de faire monter le maximum de gens. Sur mon entreprise, j'avais à peu près 1 200 personnes à destination. Aujourd'hui, j'e n'en ai plus que 800, je devrais en faire rentrer 300 ou 400 dans les 48 heures qui viennent. Petit à petit, on écluse, on les fait revenir. Il faut que nos compatriotes soient patients, il faut qu'ils soient calmes, parce que de toute façon, on va s'occuper de 100% d’entre eux. La cellule de crise du quai d'Orsay est totalement débordée, ça ne sert à rien de les appeler. Il ne faut pas s'inquiéter. On va vous faire revenir. Ça ne sert à rien de nous contacter. De toute façon, on a toutes vos coordonnées et on s'occupe de vous. Si j'ai un client qui ne me contacte pas, moi, je le contacte.

La surprise dans tout ça, c'est que sur mes 1 200 clients, j'en ai 50 qui ne veulent pas rentrer. Ils préfèrent rester au soleil plutôt que de se prendre la tête à revenir dans un environnement qui est désagréable.

Jean-François Rial, vice-président du SETO

à franceinfo

Les gens sont libres. Il n'y a pas d'obligation de rentrer. La consigne, c’est plutôt de dire si vous ne rentrez pas, vous risquez de ne pas pouvoir rentrer pendant deux mois ou trois mois. C'est ça le problème.

Est-ce qu’il est plus simple d'opérer avec le Maroc, les Canaries qu'avec les Philippines ?

Les Marocains nous ont énormément surpris. Ils nous ont empêchés de mettre des avions qui faisaient retourner nos clients. Il a fallu qu'on se batte pied à pied avec nos frères marocains. Les Philippines, c'est plutôt la distance qui les inquiète. On fait des "routing" complexes, mais on fait revenir tout le monde. Je pense que d'ici la fin de semaine, on aura fait revenir 80% des gens et d'ici la fin de la semaine prochaine, on aura fait revenir 100% des gens, pour ceux qui veulent revenir. 

Restez patients, profitez du soleil et des endroits où vous êtes plutôt que de vous stresser, de paniquer. On va vous faire revenir.

Jean-François Rial

Est-ce qu’il faut faire un pont aérien ?

Ça n’a pas beaucoup de sens parce que vous pouvez mettre un pont aérien sur les destinations où vous avez beaucoup de monde, par exemple le Maroc, les Canaries, Cuba, mais quand vous avez 22 clients aux Philippines, 17 à Lombok, ça n'a aucun intérêt. Il vaut mieux dans ce cas-là qu’on se regroupe avec les Européens pour mettre en place des avions qui ramènent l'ensemble des Européens. C’est déjà le cas, ce n’est pas chacun dans son coin. J'ai proposé à Éric Chevallier (le directeur de la cellule de crise du quai d'Orsay) une mini-cellule de coordination SETO, quai d'Orsay, Air France. Dès qu'on a mis ça en place, ça a beaucoup mieux fonctionné. C'est normal. C'est une situation exceptionnelle. C'est une situation délirante. Il faut nous laisser quelques jours pour nous adapter et nous organiser. On le fait et ça fonctionne. On a déjà fait rentrer plus de 60 % des gens.

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