Coronavirus : la CFTC des Hauts-de-Seine demande à l'ARS une enquête sur deux Ehpad après plus de 30 décès
Une aide soignante affirme avoir subi des pressions pour retourner travailler alors qu'elle était atteinte du Covid-19.
Alerté par une salariée, le syndicat CFTC demande à l'Agence régionale de santé (ARS) d'ouvrir une enquête interne sur deux Ehpad publics de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) après plus de 30 décès liés à l'épidémie de covid-19, rapporte France Bleu Paris. Le syndicat soupçonne des manquements au respect des règles sanitaires et des pressions exercées sur les salariés. L'ARS n'a pas encore répondu.
L'aide-soignante Aurélie Lefèvre a alerté la CFTC par courrier disant avoir "des sms, des mails, des messages, des appels de mes collègues qui sont désespérés, du personnel positif bosse encore, un directeur qui hurle que le personnel est incapable", selon un communiqué du syndicat consulté par France Bleu Paris.
Un manque de personnel
La lanceuse d'alerte est elle-même tombée malade et, alors qu'elle était en arrêt, assure avoir reçu trois appels pour l'inciter à reprendre le travail. L'aide-soignante l'explique car "il n’y a pas de remplacements possibles. Toute l’année, nous sommes en manque de personnel. S’il manque 8 soignants sur les 15 que nous sommes, comment fait-on ?"
Mais le directeur de l'Ehpad où tarvaille Aurélie Lefèvre, Marc Fernandes, dément ces appels et assure que "tous les membres de notre personnel testés positivement ont été et sont toujours évidemment priés de rentrer ou de rester chez elles et de se soigner". Selon lui, un établissement n’a aucun intérêt à contraindre des soignants touchés par le Covid à venir travailler
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