Coronavirus : la Chine n'a pas mis en oeuvre les mesures décidées après l'épidémie de Sras, dénonce Valérie Niquet
Responsable du pôle Asie à la Fondation pour la recherche stratégique, Valérie Niquet est l’invitée du 23h de franceinfo, lundi 23 mars.
"La question en Chine est de savoir si le confinement est efficace à long terme. Que va-t-il se passer une fois que la vie aura repris son cours ? Il y a tous ces cas de coronavirus importés, ces Chinois qui vivaient à l’étranger et qui rentrent chez eux pensant que la Chine est maintenant plus sûre que l’Europe. On a eu le cas d’un Chinois de Chine contaminé par quelqu’un qui revenait de l’étranger. Une spécialiste chinoise de cette épidémie dans la presse a déclaré qu’elle était très inquiète devant les risques de reprise", explique Valérie Niquet, responsable du pôle Asie à la Fondation pour la recherche stratégique.
Elle rapporte que le Global Times, un journal officiel nationaliste, l’a accusée "d’être un élément hostile à la Chine. Cela fait partie d’un discours de propagande. La Chine s’est lancée dans une offensive qui vise à montrer que le pouvoir chinois donc le Parti communiste n’est en rien responsable de ce qui s’est passé", ajoute-t-elle.
Après l'expérience du Sras en 2003, les mesures censées être prises pour éviter que cela ne se reproduise n’ont pas été mises en oeuvre en l’absence de presse libre, de transparence. "Beaucoup de Chinois dénoncent cela, l’ambassadeur de Chine aux Etats-Unis lui-même", souligne Valérie Niquet, auteure de La puissance chinoise en 100 questions.
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