Coronavirus : la faillite guette les petites entreprises
Des entreprises auraient aimé reprendre, mais elles n’ont pas résisté à la potion amère du confinement. Exemples dans le Pas-de-Calais et en Seine-Saint-Denis.
La famille Mortier, propriétaire d’une auto-école dans le Pas-de-Calais, aurait pu rouvrir lundi 11 mai, mais les huit semaines de confinement ont précipité leur entreprise dans la faillite. Dans les locaux, tout doit disparaître. Ils ont quelques jours pour ranger dans les cartons toute une vie professionnelle. Soixante ans d’une aventure familiale commencée par le grand-père et transmise de génération en génération ont été stoppées net par le coronavirus. En redressement judiciaire depuis plusieurs mois, l’auto-école n’a pas eu accès aux aides de l’État. Le couple laisse ses six salariés au chômage.
Vague de faillites de TPE en vue
En Seine-Saint-Denis, Saloua Krid va elle aussi baisser le rideau. Son entreprise fonctionnait pourtant à plein régime, les commandes affluaient, mais, avec l’annulation de tous les mariages, son activité s’est arrêtée brusquement. "C’est la dernière robe avant la fermeture", confie la gérante de Jasmin Créations. Une quinzaine de robes de mariée n’ont pas pu être livrées : cela représente des milliers d’euros de pertes pour l’entreprise. Pour Saloua Krid, la seule solution était de fermer l’atelier et rendre le bail dans quelques semaines. Une vague de faillites d’entreprises de moins de dix employés est attendue d’ici septembre. Des TPE qui emploie 20% des salariés en France.
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