Coronavirus : le port du masque obligatoire a ses opposants
15% de la population française serait réfractaire au port du masque, qui va devoir être davantage porté à partir du lundi 20 juillet. Témoignages.
Samedi 18 juillet, sur une plage de Fréjus (Var), deux amies échangent les souvenirs de leur dernière soirée de fête de la veille. Les boîtes de nuit sont fermées, mais ces vacancières ont tout de même pris part à une fête privée, où une centaine de personnes était rassemblée, sans distanciation ni masque. "On est consciente de ce qu'il se passe, mais c’est le besoin de décompresser. On sait que c’est justifié, mais quand on sort on oublie", se défendent-elles. "Notre comportement est contradictoire parce qu’on sait que les mesures sont justifiées mais quand on sort, on oublie".
Des recours juridiques
Sur un marché en Bretagne, le masque est désormais obligatoire, mais certains clients ne le portent pas. "Pourquoi je ne l’ai pas ? Parce que je me tiens à distance des autres et je suis à l’air libre", se justifie une cliente. "À partir de lundi, on boycotte tous les magasins qui nous obligent à porter un masque ? Qui est d’accord ?", écrit un internaute sur Twitter. Des messages qui rappellent les coups de sang de certains Américains. Des recours juridiques pourraient-ils aboutir en France ? Pour Me Louis Le Foyer De Costil, cela paraît difficile : "Juridiquement, il faudrait identifier quelles sont les libertés en cause. A priori on peut toujours aller et venir avec un masque." En début de semaine prochaine, le port du masque sera obligatoire dans tous les lieux publics clos. Une amende de 135 euros pourrait sanctionner les réfractaires.
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