Coronavirus : l’Union européenne annonce 540 milliards d’euros en soutien à l’économie
L’Union européenne vient de se mettre d’accord sur un vaste plan de soutien à 540 milliards d’euros, jeudi 9 avril, afin de soutenir l’économie après l’épidémie de coronavirus. Les explications du journaliste Valéry Lerouge, en duplex de Bruxelles (Belgique).
En plus de l’urgence sanitaire liée à la pandémie de coronavirus, il y a l’urgence économique. Alors, l’Union européenne a mis au point un plan de soutien à plus de 500 milliards d’euros, jeudi 9 avril. À quoi cet argent va-t-il servir ? “Il y a d’abord 100 milliards d’euros empruntés par la Commission européenne pour financer le chômage partiel pour les États qui n’en ont pas les moyens. L’objectif, c’est d’éviter les licenciements de masse et de faire en sorte que les entreprises puissent repartir très rapidement, dès que la crise sanitaire sera derrière nous. Ensuite, 200 milliards d’euros seront prêtés directement aux PME via la Banque européenne d’investissement (BEI)”, indique le journaliste Valéry Lerouge, en duplex de Bruxelles (Belgique).
Doit-on mutualiser les dettes entre les 27 ?
“Enfin, 240 milliards d’euros seront dédiés aux dépenses de santé via le mécanisme européen de sécurité (MES), qui avait été créé pendant la crise financière pour sauver la Grèce, notamment. Renflouement des hôpitaux, achat de matériel, investissement pour la recherche… et ce sans les contreparties drastiques et les plans d’austérité qui avaient été infligés à la Grèce à l’époque. Au total, ça fait 540 milliards d’euros d’argent frais”, ajoute-t-il. “L’Europe pourrait peut-être doubler la mise via un fonds de relance. Le principe a été gravé dans le marbre jeudi, mais reste encore à savoir comment le financer. Un sujet tabou qui n’a pas encore été évoqué. La France et huit autres États membres veulent mutualiser les dettes entre les 27, quand les plus rigoristes, comme les Pays-Bas, ne veulent pas en entendre parler. Ce sera l’objet de prochaines négociations, directement entre chefs d’État et de gouvernement”, conclut Valéry Lerouge.
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