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Coronavirus : "On ne transfère pas de malade dont on pense que le passage en réanimation ne permettra pas de passer le cap grave"

Un infectiologue explique que la balance se fait entre "l'acharnement thérapeuthique" et les chances de guérison.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Écran de surveillance aux urgences de la Pitié Slpêtrière (illustration). (LUC NOBOUT / MAXPPP)

"On ne transfère pas de malades dont on pense que le passage en réanimation n’apportera pas un bénéfice et ne permettra pas de passer le cap grave, mais entraînera simplement de l’inconfort et un maintien de vie artificielle aux machines", a alerté sur franceinfo jeudi 19 mars, Alexandre Bleibtreu, médecin infectiologue à l'hôpital La Pitié Salpêtrière, à Paris. Une décision qui, selon le médecin, "peut expliquer la moyenne d'âge" dans certaines unités de réanimation. Au dernier bilan, les hôpitaux français accueillaient 3 626 patients atteints du coronavirus, donc 931 en réanimation. Parmi ces cas les plus graves, selon le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, la moitié a moins de 60 ans.

Trouver la "balance entre le bénéfice et le risque"

"Il y a des patients plus âgés qui ont des formes graves, qui d’un simple point de vue respiratoire, pourraient être une indication d’un transfert en réanimation, mais même en temps d’épidémie et de crise, la décision de transfert en réanimation est une décision partagée, médicale", explique Alexandre Bleibtreu. Le médecin infectiologue assure ainsi que cette décision doit faire la "balance entre le bénéfice et le risque". "Le risque étant l’acharnement thérapeutique et le bénéfice étant de passer le cap de la forme grave", ajoute-t-il.

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