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Coronavirus : pas de vente à la sauvette ni de fleuriste ouvert pour le muguet du 1er-Mai

En plein milieu d'une période de confinement difficile, le 1er-Mai sera l'occasion de "faire plaisir et de se faire plaisir", espèrent les fleuristes qui pourront seulement vendre leurs brins de muguet par correspondance ou par drive.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un brin de muguet le 14 avril 2020 à Saint Philbert-de-Grand-Lieu (Loire-Atlantique). (SEBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP)

La tradition du muguet du 1er-Mai devra s'adapter à la crise sanitaire. En raison du confinement instauré pour lutter contre le coronavirus, il n'y aura ni vente à la sauvette ni fleuristes ouverts cette année, a prévenu, mardi 21 avril, le ministre de l'Agriculture, au grand dam des fleuristes et des horticulteurs.

Toutefois, "la vente par correspondance peut exister, comme le drive", a dit Didier Guillaume. Et les fleuristes pourront "vendre du muguet par livraison ou par retrait de commande", a précisé ensuite son ministère. Par ailleurs, "on pourra trouver du muguet dans tous les magasins qui sont ouverts" dans le contexte du confinement car jugés essentiels, a ajouté le ministre à l'antenne d'Europe 1, citant en exemple "une boulangerie".

Les artisans fleuristes indignés

Ces déclarations suscitent l'indignation de Florent Moreau, président de la fédération française des artisans fleuristes (FFAF). "En aucun cas, un buraliste, un boucher ou un boulanger ne peut vendre du muguet", s'exclame-t-il. "Chacun son métier !" Avec cette décision, le président de la FFAF dit avoir l'impression que "le gouvernement ignore les fleuristes qui sont les acteurs principaux de la ventes du muguet". Il rappelle que d'habitude, ils représentent "un tiers des ventes". Une position partagée par Mikaël Mercier, président de l'interprofession Val'hor qui regroupe toute la filière du végétal.

Pour éviter de jeter tous ses brins à la poubelle, la famille Lamothe, installée à Abos (Pyrénées-Atlantiques), a lancé, elle, une cagnotte sur muguet-solidarite.com. Chacun peut y participer, à hauteur de cinq euros le don, et la récolte sera offerte aux résidents de plusieurs Ehpad dans les Pyrénées-Atlantiques et en Haute-Garonne, ainsi qu'au personnel soignant.

En temps normal, durant le week-end du 1er mai, 31% des brins de muguet sont achetés chez un fleuriste, 25% en grande distribution, 11% sur un marché, 9% en jardinerie, 4% sur l'exploitation et 20% dans d'autres lieux, notamment dans la rue, selon le panéliste Kantar. La vente de muguet à la sauvette par des particuliers le 1er mai constitue habituellement une "tolérance" sur de petites quantités et sans installation de tréteaux par exemple.

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