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Coronavirus : près de la moitié de l'équipage du porte-avions "Charles-de-Gaulle" et son escorte positifs

Les quelque 1 700 marins du porte-avions nucléaire, au sein desquels se concentre l'immense majorité des cas de Covid-19, ont rejoint le port de Toulon (Var) dimanche, avec deux semaines d'avance sur la fin de sa mission de trois mois.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des équipes se préparent à désinfecter le porte-avions "Charles-de-Gaulle", le 12 avril 2020 à Toulon (Var). (BENOIT EMILE / MARINE NATIONALE)

Un total de 1 081 marins ont été testés positifs au Covid-19 sur le porte-avions français Charles-de-Gaulle et le groupe aéronaval qui l'accompagne, sur un total de 2 300 personnes, selon des chiffres provisoires, annoncés vendredi 17 avril par la ministre française des Armées, lors de son audition par la commission Défense de l'Assemblée nationale. Florence Parly a précisé que "2 010 tests [avaient] été effectués" et que "1 081 marins" avaient été jusqu'ici testés positifs au Covid-19.

Parmi eux, "545 marins présentent des symptômes" et "24 marins sont hospitalisés" à l'hôpital militaire Sainte-Anne de Toulon (Var), dont un en réanimation. Les marins testés négatifs sont en quatorzaine, a-t-elle rappelé. Le porte-avions nucléaire a rejoint son port de Toulon dimanche avec deux semaines d'avance sur la fin de sa mission de trois mois. Tous les tests n'ont pas encore livré leur verdict. L'origine de la contamination reste une énigme. L'équipage n'a été en contact avec aucun élément extérieur depuis une escale à Brest (Finistère) du 13 au 16 mars.

Deux enquêtes en cours

La ministre a assuré avoir "immédiatement décidé de mettre fin à la mission du porte-avions" le 7 avril, lorsqu'elle a "été informée pour la première fois (...) de la présence de 36 cas à bord". Deux enquêtes, une de commandement et une épidémiologique, ont été diligentées. Leurs conclusions seront "rendues publiques", a promis Florence Parly, qui a demandé à recevoir "un point d'étape" d'ici deux semaines.

"Plusieurs hypothèses sont à l'étude", a-t-elle commenté, en évoquant notamment l'escale de Brest, survenue juste avant le confinement décrété en France et un mois après une précédente escale à Limassol, à Chypre. "Nous ne savons pas encore si le virus était déjà présent à bord avant l'escale du 13 mars", a-t-elle souligné.

"Il faut rester humble, ne pas porter de jugement définitif" dans l'attente des résultats des enquêtes, a-t-elle recommandé, qualifiant de "rumeur fausse" les affirmations d'un marin, selon lesquelles le commandant du porte-avions aurait demandé sans succès à interrompre sa mission lors de l'escale de Brest. Jeudi, la Marine française avait déjà démenti formellement ces allégations.

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