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Coronavirus : "Sans nos héros quotidiens qui produisent à manger, on va être très embêtés pour nourrir les soignants", s'inquiète la porte-parole du Medef

Selon elle, les entreprises du secteur alimentaire tirent une véritable fierté de travailler plus pour nourrir les Français en cette période de confinement.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La porte-parole du Medef, Dominique Carlac’h, sur le plateau de franceinfo, le 30 mars 2018. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Alors que les Français sont confinés en raison de l’épidémie de coronavirus, la porte-parole et vice-présidente du Medef Dominique Carlac’h estime mercredi 18 mars sur franceinfo qu’"il y a véritablement une urgence sanitaire et il ne faudrait pas ajouter un désastre économique".

"Il y a véritablement une urgence sanitaire et il ne faudrait pas ajouter un désastre économique au traumatisme sanitaire qui empêcherait l’activité de se poursuivre, et qui, de fait, détruirait des milliers d’entreprises et des millions d’emplois", explique la porte-parle du Medef, ajoutant que s’il y a confinement, "il ne faut pas pour autant qu’il y ait un arrêt total de la production, tout simplement parce que si on n’a plus nos héros quotidiens qui produisent à manger, qui produisent des dispositifs, on va être très embêtés pour nourrir, équiper les soignants qui ont besoin plus que jamais une continuité d’activité".

"Les salariés des entreprises alimentaires sont fiers de constituer cette base arrière"

Dominique Carlarc’h raconte que des entreprises du secteur alimentaire tirent une véritable fierté de travailler plus pour nourrir les Français, comme "une entreprise française qui fabrique des pâtes et qui disait ‘nous on est fiers d’être passés en production 24h/24’ et les salariés sont fiers de constituer cette base arrière", ou encore "une entreprise assez célèbre qui fabrique de la levure" :

Ils sont extrêmement fiers de pouvoir continuer la production pour pouvoir continuer à fabriquer du pain dans les boulangeries françaises.

Dominique Carlac’h, porte-parole du Medef

sur franceinfo

Mais la porte-parole assure que "le gouvernement a véritablement pris la mesure de l’ampleur de la crise. Il répond à deux besoins immédiats, le problème de la trésorerie, avec le fonds de garantie, des 300 milliards d’euros pour y répondre, et puis le problème à venir, un petit peu plus larvé, qui n’apparaît pas encore au quotidien dans les entreprises mais qui va apparaître avec les creux et le report de travail qui va les impacter, c’est le problème de la perte d’exploitation".

La vice-présidente du Medef salue les mesures prises par le gouvernement pour faciliter l’accès au chômage partiel qui "va permettre de dire aux entreprises en ce moment l’activité baisse donc je réduis la voilure en quelque sorte pour mieux repartir quand l’activité va repartir, nous permet d’anticiper des problèmes d’exploitation".

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