Coronavirus : un TGV médicalisé a transporté vingt premiers malades pour soulager les hôpitaux du Grand Est
Le train est parti comme prévu vers 11 heures en direction de l'ouest et est arrivé à Angers – son unique arrêt avant le terminus de Nantes – un peu avant 16 heures.
C'est une opération sans précédent. Vingt malades du coronavirus en réanimation ont quitté Strasbourg, jeudi 26 mars, à bord d'un TGV médicalisé à destination des Pays de la Loire. Objectif : soulager les hôpitaux alsaciens pris à la gorge par l'épidémie. Le train est parti comme prévu vers 11 heures, en direction de l'ouest et est arrivé à Angers – son unique arrêt avant le terminus de Nantes – un peu avant 16 heures.
Dans cette gare, la moitié des patients ont été pris en charge et six d'entre eux sont arrivés au CHU d'Angers à 16h30. Les quatre autres ont été acheminés à l'hôpital du Mans par le Samu, qui assure par la route la distance d'une centaine de kilomètres, afin de ne pas ralentir le train par de multiples arrêts.
"On leur explique où ils sont"
La descente du train constitue le moment le plus critique de cette évacuation et les équipes médicales ont expliqué qu'à l'arrivée, "pour ceux qui ne sont pas sous sédation, on se présente, on leur explique où ils sont", puis toutes les familles sont appelées pour leur donner un numéro où avoir des nouvelles de leurs proches.
Avec 506 morts recensés mercredi dans les établissements sanitaires du Grand Est, sur les 1 331 décomptés dans les hôpitaux français, la région reste un des points noirs de l'épidémie en France.
Un moyen de transport prévu après les attentats
"C'était une opération qui était potentiellement prévue suite aux attentats qui ont touché le pays il y a quelques années, ce moyen de transport avait été prévu dans ce cadre-là", a précisé le directeur de crise Covid-19 à l'Agence régionale de santé (ARS) des Pays de la Loire, Benoît James.
Afin de soulager les hôpitaux du Grand Est, plusieurs opérations d'évacuation de patients avaient déjà été conduites par un Airbus de l'armée de l'air vers d'autres établissements de soins en France, ce qui constituait également une première. Des évacuations ont aussi été organisées par hélicoptère vers des hôpitaux français moins sollicités.
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