Coronavirus : un troisième budget rectificatif “n’est pas à exclure”, affirme Gérald Darmanin
Le ministre de l’Action et des Comptes publics dit faire confiance à la reprise économique pour rembourser après le déficit et annonce qu’il n’y aura pas de hausse d’impôts.
Le ministre de l’Action et des Comptes publics Gérald Darmanin a reconnu mardi 21 avril sur France Inter qu’un troisième budget rectificatif "n'est pas à exclure" pendant la crise du coronavirus. Pour le ministre, la stratégie du gouvernement est de s’adapter aux besoins des entreprises. "Nous sommes dans le montant de déficits et de dette jamais atteint depuis la Seconde Guerre mondiale", affirme-t-il. Il ajoute : " Le président de la République ne nous a pas fixé de plafond."
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Pour Gérald Darmanin, la France continue de pouvoir emprunter sur les marchés financiers. Ce qui, pour lui, est une reconnaissance de la solidité des finances publiques.
On a préféré l’endettement à la faillite.
Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publicsà France Inter
Gérald Darmanin dit faire confiance à la reprise économique pour rembourser après le déficit et annonce qu’il n’y aura pas de hausse d’impôts : "Il y a deux stratégies face à un stock de dette. Soit vous considérez qu'il faudra augmenter les impôts pour le payer. Ce n'est pas notre choix. Parce que, si vous augmentez impôts pour payer cette dette, vous allez démoraliser les entrepreneurs, les Français qui ne vont pas trouver d'intérêt, évidemment, à entreprendre ou à travailler plus".
On a choisit plutôt de garder une stabilité fiscale.
Gérald Darmanin
"La stratégie fiscale du président de la République fonctionnait, affirme le ministre. Le chômage était au plus bas depuis dix ans avant cette crise économique, et nous pensons que la reprise va créer des recettes. Et ces recettes vont pouvoir permettent de rembourser cette dette."
Gérald Darmanin est aussi revenu sur la règle des 3 % maximum de déficit du budget de l'État. "Ce qui est important c’est d’avoir de bonne finances publiques", martèle-t-il. "Je ne suis pas certain qu'il faille remettre les 3% dès l'année prochaine", précise le ministre. Pour lui, cette règle permet d’avoir des finances saines, mais n’est pas une fin en soi. "On voit bien cependant que le traité de Maastricht date d'un certain temps. Je crois qu'il faut moins de déficit quand le pays est en temps de paix pour justement préparer la guerre, explique Gérald Darmanin. Est-ce que c'est l'occasion de revoir un certain nombre de choses ? Je crois que le président de la République pourrait prendre quelques initiatives comme il l'a déjà évoqué ", conclut-il.
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