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Covid-19 : une nouvelle étude sur un car chinois conforte la thèse de la transmission aérienne du virus

Des chercheurs ont mis au jour un "cluster" qui ne s'est pas limité aux quelques passagers assis à proximité directe du patient index.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une passagère d'un bus à Manzhouli, au nord de la Chine, le 14 avril 2020.  (LIAN ZHEN / XINHUA / AFP)

En janvier, au tout début de ce qui deviendrait la pandémie de Covid-19, un passager infecté et asymptomatique a contaminé le tiers de son autocar mal ventilé pendant un trajet, nouvel indice que le coronavirus est très probablement transmissible par voie aérienne, selon un article publié mardi 2 septembre par la revue américaine Jama Internal Medicine (en anglais)

Des experts des Centres chinois de lutte contre les maladies disent avoir interrogé et testé les passagers ayant été acheminés dans deux cars à un événement bouddhiste dans la ville de Ningbo, le 19 janvier, lors d'un trajet de 50 minutes (avec retour dans les deux mêmes autocars). Personne ne portait alors de masque.

Une personne sexagénaire, sans symptôme, était très probablement le cas index, car elle avait eu des contacts auparavant avec des gens de Wuhan, d'où l'épidémie est partie. Elle était assise du côté droit dans une rangée au milieu du car numéro 2, entre deux autres passagers. Au total, 23 autres passagers de ce car ont été contaminés, sur 68 personnes. A l'inverse, aucune infection n'a été relevée dans le car numéro un.

La climatisation du bus en cause 

Les chercheurs remarquent que les infections n'ont pas été contenues dans les quelques rangées autour du sexagénaire. Si le virus n'était transmis que par des grosses gouttelettes, le cercle aurait été plus réduit puisque celles-ci retombent généralement dans un périmètre d'un ou deux mètres. En outre, le patient index n'avait pas de symptômes au moment des trajets, donc il ne toussait pas.

Le système de climatisation du car faisait recirculer l'air à l'intérieur de l'habitacle et ne le renouvelait pas, ce qui a sans doute contribué à propager le virus dans tout le bus, concluent les auteurs. "Cette enquête suggère que, dans des environnements clos où il y a recirculation de l'air, le Sars-CoV-2 est un pathogène hautement transmissible", écrivent-ils.

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