Corse : le "taux d'incidence très bas" et "la présence autour de la table de personnes fragiles" justifient l'obligation de présenter un test Covid négatif, estime l'ARS
Les personnes souhaitant se rendre sur l'île, durant les fêtes de d'année, devront faire un test PCR ou antigénique 72 heures avant de voyager. Une mesure pour limiter la circulation du virus sur l'île qui présente actuellement un "taux d'incidence très, très bas par rapport aux régions continentales".
Le "taux d'incidence très bas" et "la présence autour de la table familiale de personnes fragiles" justifient l'obligation de présenter un test Covid négatif pour aller en Corse en pleine épidémie de Covid-19, a déclaré ce dimanche sur franceinfo Marie-Hélène Lecenne, directrice générale de l’Agence régionale de santé de Corse.
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Entre le 19 décembre et le 8 janvier, il faudra avoir fait un test PCR ou un test antigénique dans les 72 heures avant de prendre un avion ou un bateau vers la Corse. Les compagnies de transports demanderont une attestation sur l'honneur, les forces de l'ordre contrôleront les résultats des tests à l'arrivée sur l'île, détaille Marie-Hélène Lecenne.
franceinfo : Doit-on comprendre que la Corse est un peu finalement comme un pays étranger puisqu'on sait que ces tests dans l'avion doivent habituellement être faits quand on quitte la France ?
Marie-Hélène Lecenne : C'est plutôt la caractéristique de la Corse en matière de circulation virale, qui est à l'origine de cette décision du gouvernement, puisque nous présentons un taux d'incidence très, très bas par rapport aux régions continentales. C'est ce qui explique que nous ayons souhaité, après consultation, mettre en avant cette disposition. Notre analyse est surtout liée aux activités familiales. La Corse compte 70 000 personnes âgées, 40 000 personnes en affection de longue durée. On sait bien que ces fêtes de fin d'année vont être avant tout familiales. Donc, notre taux d'incidence et la présence autour de la table familiale de personnes fragiles, ce sont vraiment ces arguments qui nous ont conduits à demander à ce que les voyageurs, finalement, fassent un test 72 heures avant leur voyage et également respectent les mesures barrières de manière très stricte. Donc, nous avons aussi une campagne de communication à l'attention des voyageurs, mais également des résidents pour vraiment tenir compte de cette spécificité insulaire.
Cette annonce ne tombe-t-elle pas un peu tard, à une semaine du début des vacances scolaires ?
Je pense que les Corses du continent qui vont revenir voir leurs familles vont être sensibles à notre message d'une part, et d'autre part nous avons estimé les réservations à 40 000 personnes.
"Sur la totalité du continent, pouvoir accéder à un test est désormais possible, donc ça nous semble tout à fait accessible et raisonnable qu'il y ait ce test 72 heures auparavant."
Marie-Hélène Lecenne, directrice générale de l’ARS de Corseà franceinfo
Confirmez-vous qu'on pourra pratiquer des tests antigéniques dans les aéroports qui assurent la liaison avec la Corse et que les contrôles auront lieu à l'arrivée sur l'île ?
Oui, je vous confirme que plusieurs aéroports ont fait cette proposition de permettre aux voyageurs pour la Corse d'accéder à l'organisation de tests dans les aérogares. C'est vraiment tout à fait positif. Les contrôles auront lieu à l'arrivée et au retour. On va demander aux voyageurs de conserver tous les documents qui attestent la réalisation du test pour prévoir également des contrôles au moment d'embarquer au retour, donc, les contrôles auront lieu dans les ports et aéroports, à l'arrivée et également aussi, avant le retour sur le continent. Au moment du retour, on n'évoquera pas la validité, ce sera pour s'assurer du respect de l'obligation du test, c'est vraiment la perspective de faire respecter cette obligation de test avant le départ vers la Corse.
Si on ne présente pas de test, pourra-t-on se voir notifier un refus d'embarquer, comme c'est le cas pour les Antilles, par exemple ? Ou recevra-t-on une amende ?
Pour les compagnies, c'est la déclaration sur l'honneur qui conditionnera l'embarquement. Elles vont contrôler la déclaration sur l'honneur qui va comprendre une information sur la réalisation du test et dans laquelle on s'engage sur le fait qu'on ne présente pas de symptômes et qu'on n'ait pas été en contact une personne malade dans les 14 jours précédant le voyage. Ensuite, les contrôles auront lieu en Corse dans les aéroports et les ports. Si on est positif, il va de soi que, comme dans toute circonstance, on reporte son voyage, on s'isole et donc là, c'est vraiment la mesure d'ordre général qui est applicable pour eux, pour chacun d'entre nous.
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