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Covid-19 : 85% des personnes atteintes d'un Covid long ont encore des symptômes un an après leur apparition

Pendant un an, les chercheurs ont suivi l'évolution de 53 symptômes persistants chez 968 patients. La fatigue fait partie des 18 symptômes qui ne diminuent pas au cours du temps.

Article rédigé par franceinfo
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Une infirmière s'occupe d'un patient dans une unité Covid-19. (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)

85% des personnes atteintes d'un Covid long ont encore des symptômes un an après leur apparition, selon une étude de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) et de l'université Paris Cité, parue dans la revue Nature Communications le 5 avril et relayée dans un communiqué de l'AP-HP vendredi 8 avril.

"Cette étude est la première à décrire la dynamique, jour après jour, des symptômes du Covid long", souligne l'AP-HP dans son communiqué. Les chercheurs ont suivi l'évolution de 53 symptômes persistants chez 968 patients pendant un an. Les patients ont eux-mêmes renseigné l'évolution de leurs symptômes tous les 60 jours sur la plateforme ComPaRe.

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La moitié des symptômes (27 sur 53), comme la toux, les troubles de l'odorat et du goût, diminuent "progressivement au cours du temps". La proportion de patients qui souffrent de ces symptômes diminuent au fil des mois. Par exemple, 40% des patients atteints de Covid long ont des troubles du goût deux mois après le début de la maladie, mais leur part diminue à 20% au bout d'un an.

En revanche, la fatigue fait partie des 18 symptômes qui ne diminuent pas au cours du temps : la quantité de patients atteints de Covid long qui souffrent de fatigue au bout de deux mois reste la même au bout d'un an. Et au contraire, huit symptômes ont tendance à augmenter avec le temps, comme la perte de cheveux. Cela signe "l'apparition de nouvelles manifestations de la maladie", selon l'AP-HP.

Un impact important sur la vie personnelle, professionnelle et sociale

Les chercheurs notent que "le rythme des symptômes et des crises des patients évoluait, avec un espacement progressif des crises au cours du temps". Néanmoins, "un an après le début des symptômes, 60% des patients rapportaient un impact très important de la maladie sur leur vie personnelle, professionnelle et sociale".

L'étude distingue les symptômes liés "aux séquelles de la maladie aigüe", qui "diminuent au cours du temps", de ceux qui sont liés "à d'autres mécanismes, que ceux-ci soient immunologiques, psychosomatiques ou encore inexpliqués". D'autres travaux sont en cours pour schématiser l'évolution des symptômes.

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