Covid-19 : dans les hôpitaux de Marseille, des patients plus nombreux et plus jeunes
Dans les Bouches-du-Rhône, où le taux d'incidence dépasse les 400, les hospitalisations augmentent fortement avec des patients plus jeunes et pas vaccinés.
Dans les locaux de l'hôpital de la Timone à Marseille, les médecins du centre d'appel du Samu des Bouches-du-Rhône mesurent déjà les conséquences de la quatrième vague de Covid-19. Dans le département, le taux d'incidence atteint 426 contaminations pour 100 000 habitants. Si en réanimation les chiffres sont constants, le profil des malades a changé : ils sont désormais plus jeunes.
Le nombre d'appels explose
À son poste, le docteur Gari oriente les patients symptomatiques vers les services d'urgence. "Ce sont des patients qui sont plus jeunes. Ils sont plus handicapés par le Covid. Par exemple, j'ai eu un appel d'un patient de 52 ans et ça faisait huit jours qu'il avait 39 à 40 de fièvre. Bien entendu, il n'était pas vacciné", explique-t-il.
Le Docteur Puget, le directeur du centre, constate qu'après la "baisse significative" d'appels "durant le mois de mai jusqu'à fin juin avec moins de dix appels par jour. Actuellement, en quelques jours, on a eu une augmentation croissante et on est passé à plus de 170 appels par jour." En deux semaines le nombre d'admissions de patients Covid a pratiquement doublé dans les hôpitaux universitaires marseillais. En réanimation la tension reste constante : quand les patients admis pendant la troisième vague sortent, ils sont remplacés par ceux de la quatrième vague.
Des patients entre 50 et 60 ans
"On observe depuis quelques semaines à nouveau l'admission de patients qui rentrent pour le Covid", constate le professeur Papazian, chef du pôle des réanimations à l'hôpital Nord.
"Ce sont effectivement des personnes qui sont plus jeunes, entre 50 et 60 ans. Notre plus jeune patient, qui a juste un surpoids, a 21 ans."
Pr Papazianà franceinfo
Le professeur Papazian insiste : il ne faut pas se croire invincible, même quand on est jeune. Selon les résultats d'une étude à laquelle il a participé avec tous les services de réanimation de la région, 94% des patients admis pour des formes graves n'ont pas reçu de vaccination complète.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.