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Covid-19 : depuis début mai, la mortalité en France retrouve ses niveaux habituels

Après un pic observé entre la mi-mars et la mi-avril, la courbe des décès quotidiens est désormais au même niveau que lors des deux années précédentes, selon des données publiées par l'Insee. Ces données ne prennent pas en compte les causes des décès, mais simplement leur volume global.

Article rédigé par franceinfo
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Dans le service de soins intensifs du CHU de Nantes (Loire-Atlantique), le 19 mai 2020. (LOIC VENANCE / AFP)

Après un pic de mortalité vraisemblablement dû à l'épidémie de Covid-19, au moins en partie, le nombre de morts est revenu à la normale en France depuis le début du mois de mai, selon des chiffres provisoires publiées par l'institut national de la statistique et des études économiques (Insee), vendredi 26 juin. Entre le 1er mai et le 15 juin, 70 402 décès ont été enregistrés dans le pays, "soit 2 % de moins qu’en 2019 et autant qu’en 2018". Sur cette période, "comme le confirment les données récentes, on ne constate plus en France d’excédent de mortalité par rapport aux deux années précédentes".

Ce graphique de l'Inserm présente l'évolution du nombre de morts par jour en France entre le 1er janvier et le 15 juin, sur les trois dernières années. (INSERM)

Au niveau départemental, "huit départements ont un nombre de décès comptabilisé entre le 1er mai et le 15 juin supérieur de 10 % ou plus à 2019", poursuit l'Insee. Il s'agit de Mayotte (+44%), de la Lozère (+19%), de la Seine-et-Marne (+15%), de La Réunion (+14%) de la Haute-Marne (+11%), de l’Indre, du Gard et du Jura (+10%). "Dans tous ces départements à l’exception de la Haute-Marne, les décès sont également supérieurs à ceux enregistrés en 2018", souligne l'institut. Mais il convient de manier avec prudence ces données brutes dans la crise épidémique due au Covid-19, car les causes des morts ne sont pas détaillées dans ce type d'études.

En raison de l'épidémie de Covid-19, l'Inserm a tout de même décidé de diffuser régulièrement le nombre de décès par jour par région et par département. Ces données permettent en effet de dégager une éventuelle surmortalité, et cet indicateur est notamment utilisé pour calculer les conséquences des épidémies de grippe saisonnière. Par ailleurs, entre le 1er mars et le 13 avril, la France avait connu une surmortalité de 25% par rapport à l'année précédente avec 93 839 décès enregistrés, contre 75 100 un an plus tôt, selon les données de l'Insee.

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