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Covid-19 : des parents retirent prématurément leurs enfants de l'école en raison de la circulation du virus

Entre les élèves absents car positifs au Covid-19 et les autres cas contacts, le phénomène de ceux que les parents gardent par précaution est impossible à quantifier précisément, mais il a bel et bien émergé.

Article rédigé par Noémie Bonnin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Dans une ecole élementaire de Montpellier, le 2 septembre 2021. Photo d'illustration (GUILLAUME BONNEFONT / MAXPPP)

Des vacances en avance pour éviter l'épidémie de Covid-19. Après avoir couru les laboratoires, Stéphanie a pris sa décision. Son fils, en CP à Bordeaux, a été cas contact deux fois la semaine dernière. "Je ne comprends pas ce protocole actuel qui met en danger tout le monde. Je prends cette décision éclairée, vu comment ça circule." Alors que les congés scolaires de Noël débutent officiellement dans la soirée du vendredi 17 décembre, des familles ont fait le choix de retirer leurs enfants de l'école dès le lundi 13, en raison de la forte circulation du coronavirus dans les classes en ce mois de décembre.

Dans l'école du fils de Stéphanie, des adultes ont aussi été contaminés. La situation est trop risquée pour cette maman : "Je souhaite que le protocole devienne enfin sérieux. On ne peut pas vivre comme ça en tant que parent et faire tester nos enfants tous les trois jours."

Yannick, médecin généraliste près d'Obernai, dans le Bas-Rhin, a aussi sorti de l'école ses deux filles de 5 et 8 ans, dont l'une est à risque. "C'était une décision très difficile à prendre parce qu'on considère quand même que c'est une perte de sens pour nos enfants de ne pas aller à l'école. En discutant avec les enseignants, ils ont été très bienveillants."

"On a vraiment l'impression que ce protocole n'est pas adapté à la flambée de Covid qu'il y a en ce moment."

Yannick

à franceinfo

Du côté des fédérations de parents d'élèves, la FCPE n'encourage pas ce retour de l'école à la maison mais dénonce un protocole sanitaire trop léger. L'Éducation nationale rappelle pour sa part que l'instruction est obligatoire. En théorie les familles risquent une amende de 135 euros. Dans les faits les directeurs et chefs d'établissements préfèrent souvent le dialogue avec les parents.

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