Covid-19 : des patrons de bars manifestent à Paris contre les nouvelles restrictions
"On ne comprend pas comment la population est plus en sécurité entassée dans le métro que dans nos établissements, ni comment le virus à 21h59 est inoffensif, et va tuer tout le monde à 22h01", a dit Stéphane Manigold, l'un des porte-parole du collectif Restons ouverts.
Plusieurs dizaines de restaurateurs, patrons de bars et discothèques et représentants du secteur de l'hôtellerie-restauration se sont rassemblés, dimanche 27 septembre, devant l'hôtel des Invalides, à Paris. Ils ont protesté contre le durcissement des mesures sanitaires touchant leurs établissements dans la capitale pour endiguer la pandémie de Covid-19.
"Je suis venu pour montrer ma colère, on ne doit pas être une variable d'ajustement", a déclaré Alain Fontaine, patron du restaurant parisien Le Mesturet venu en famille montrer que la "survie" du secteur est en jeu. "Il y avait le temps de se préparer depuis six mois (...). Comment on va faire si on ne trouve pas de vaccin ? C'est sans fin", a-t-il ajouté.
"Aujourd'hui, je crains un naufrage. Aujourd'hui, 30% des établissements risquent de fermer", a déclaré Marcel Bénezet, président de la branche Cafés du GNI auprès d'ActuParis
Manifestation de patrons de bars à #Paris aux Invalides : "Nous voulons l'annulation des mesures de #fermeture, avec un risque de naufrage financier pour nos entreprises. 30% risquent de fermer", selon M. Bénézet du @GNI_CHR ➡️ https://t.co/VUVD3VaQ56 #RestonsOuverts #coronavirus pic.twitter.com/jDMVwRCfq8
— actu Paris (@actufrparis) September 27, 2020
Le gouvernement a durci les mesures sanitaires prises pour lutter contre l'épidémie de Covid-19 dans onze villes françaises dont Paris, où les bars doivent fermer à 22 heures à compter de lundi.
"De gros investissements pour assurer la sécurité dans nos établissements"
Les restaurants qui ne servent "pas d'alcool sans nourriture" ne sont pas concernés, a précisé la préfecture, mais beaucoup de manifestants craignaient dimanche que ces directives ne soient qu'une étape avant une fermeture plus large. "On ne comprend pas comment la population est plus en sécurité entassée dans le métro que dans nos établissements, ni comment le virus à 21h59 est inoffensif, et va tuer tout le monde à 22h01", a dit Stéphane Manigold, l'un des porte-parole du collectif Restons ouverts.
A la tête de quatre établissements dont la Maison Rostang, ce restaurateur est devenu célèbre grâce à sa victoire fin mai contre l'assureur Axa, qui refusait d'indemniser les pertes d'exploitation liées au Covid-19. Il a obtenu la conclusion d'un accord financier avec Axa et le géant de l'assurance a indemnisé des centaines d'autres entreprises depuis.
"On a fait de gros investissements pour assurer la sécurité dans nos établissements, et on nous dit qu'on va quand même nous fermer. C'est comme si on avait jeté de l'argent par les fenêtres", a-t-il continué. "Plein de gens n'arriveront pas à rembourser le Prêt garanti par l'Etat (PGE), il faut l'annuler", a également estimé Stéphane Manigold.
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