Covid-19 : "Il semble que l'on reparte sur une nouvelle vague", affirme l'épidémiologiste Antoine Flahault
L'épidémie de Covid-19 a commencé à rebondir en France avec une reprise des contaminations, même s'il est prématuré de s'inquiéter de graves conséquences en matière de décès et d'hospitalisations, a résumé vendredi Santé publique France.
"Il semble que l'on reparte sur une nouvelle vague" de l'épidémie de Covid-19, a affirmé vendredi 3 juin sur franceinfo le professeur Antoine Flahault, épidémiologiste, directeur de l’Institut de santé globale à la faculté de médecine de l'université de Genève, alors que le nombre de cas de contaminations augmente dans l'Hexagone selon Santé Publique France. Cette nouvelle vague "sera liée à ces sous-variants que l'on avait identifiés en Afrique australe qui ont provoqué une véritable vague au Portugal ces dernières semaines, et qui s'appellent BA4 et BA5", précise Antoine Flahault.
INFOGRAPHIES >> Chiffres du Covid-19 : morts, hospitalisations, vaccins... Suivez l’évolution de l'épidémie en France et dans le monde
Antoine Flahault estime que l'on "s'habitue trop à cette succession de vagues". Mais il note "qu'il y a une reprise des contaminations". Selon lui, "de plus en plus, dans toute l'Europe, quand on séquence le génome des virus que l'on identifie, ce sont de plus en plus souvent des BA4 et des BA5". Il précise qu'il n'y a pas que la France "qui est concernée", mais aussi "le Royaume-Uni, l'Allemagne ou la Suisse qui sont aussi à des niveaux voisins de rebond". Antoine Flahault ajoute qu'un autre sous-variant "qui a créé une vague ces dernières semaines aux Etats-Unis, est aussi un sous variants d'Omicron".
Face à ce rebond, l'épidémiologiste ne constate pas "quelque chose de profondément différent". "On sait que les vaccins fonctionnent sur des formes graves. On pourrait y revenir. Mais malheureusement, on est assez mal protégé de la transmission du virus et des formes bénignes pour la plupart d'entre nous." Selon lui, on peut avoir été contaminé par Omicron "cet hiver et refaire le Covid dans les semaines qui vont venir".
Mais Antoine Flahault assure qu'il est "encore temps de se faire vacciner et d'avoir le schéma complet, les trois doses, et peut-être la quatrième dose, pour ne pas avoir à souffrir de formes graves de Covid".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.